jeudi 17 avril 2008

bouleversement - textes du jour

Vendredi 18 Avril 2008
Prier … [1] c’est à nous tous que ce message de salut a été envoyé. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’avaient pas su reconnaître Jésus, ni comprendre les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat. En profondeur et historiquement, le christianisme est une révolution, pas tant dans la société ou la politique dde l’époque, ni, à présent depuis la Pentecôte, en n’importe quelle époque, il est une révolution culturelle et mentale. Ce qu’il y a de religieux, inné ou acquis dans l’homme, et cela peut valoir pour n’importe quelle religion ou morale (la manière dont Paul sur l’Acropole prend et comprend les Grecs là où ils sont et comme ils sont religieusement…), est appelé à un développement bouleversant, et qui bouleverse les vies individuelles d’abord. Nos croyances, nos convictions ou nos désespérances qui n’ont d’appui qu’en nous-mêmes et dans nos habitudes, nos conformismes ou nos révoltes, so,nt soudainement confrontées à un fait qui se raconte et qui a été vêcu par quelques gens, à une époque donnée. L’incarnation du Fils de Dieu, sa passion et sa résurrection. Pour les Juifs, c’est l’accomplissement des promesses, mais pour chacun désormais, où qu’il soit et dans quelque culture qu’il soit, c’est la reprise de tout ce qu’il est et vit, y compris religieusement, dogmatiquement, traditionnellement, toute son identité d’âme et toute sa généalogie, et l’aboutissement de tout. Innée en nous, l’appétit désespéré ou confiant de la vie éternelle, de la communion universelle… Jésus l’apporte. Désinstallation évidemment des puissances installées, notamment religieuses. Comme dans le système de Mao. à partir de 1996-1967 (la révolution culturelle), l’Eglise doit vivre qu’elle véhicule, par l’évangile, les écrits les plus anticléricaux qui soient, et un appel aux plus grandes remises en question, aux plus fortes radicalités. Désinstallation de nous-mêmes, de moi si je me crois dans la bonne voie ou en bon équilibre. Moi, je suis la Voie, la Vérité, la Vie. Jésus part toujours de la lettre-même des questions scandales et postures de ses premiers disciples pour les élever, les enlever jusqu’à la réalité. Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ? Si Jésus est la vie et le chemin-mêmes, il l’est pour y être suivi et la démarche religieuse foncière n’est donc pas : Dieu où es-tu ? mais Dieu, où vas-tu ? pour que je te suive. Ne soyez donc pas bouleversés… pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. Grâce aussi d’une mort, pour moi, pour tous ceux que j’aime et qui m’aime, grace de nos morts en chacun si nous pouvons passer ainsi du chemin désiré mais invisible, peu praticable à la grande voie de l’accueil définitif, de l’accomplissement. La promesse que Dieu avait faite à nos pères, il l’a accomplie pour nous, leurs enfants en ressuscitant Jésus, c’est ce qui est écrit au psaume deuxième : Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré. L’attente messianique, devenue très politique et matérielle, de tout un peuple et d’une histoire très ancrée dans les esprits et la société, est – serait donc – comblée par un fait historique et une annonce dogmatique qui littéralement n’ont rien à voir avec elle. Ainsi, de la résolution de nos vies, et la « clé » de tout bonheur.

[1] - Actes XVII 26 à 33 ; psaume II ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 6

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