dimanche 20 avril 2008

pierre de valeur - textes du jour

Dimanche 20 Avril 2008


Prier… [1] les textes répétitifs à reprendre pourtant d’un jour à l’autre comme la vie quotidienne. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Les questions de Thomas et de Philippe, le comment et le voir, les questions simples d’une vie spirituelle commençante. Le Christ opère une unification souveraine en Lui-même comme en ses disciples, son départ et son retour sont de nature puisqu’il est en Dieu, dans le Père, et que le Père en Lui, et de sollicitude pour ses disciples. Mais pourquoi ne pas les emmener tout de suite, et qu’y a-t-il donc à préparer, qui doive être de son fait, et non du nôtre ? Et quelle puissance, nous laisse-t-Il, littéralement du fait de son départ. Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. Jésus nous enseigne un autre monde à partir de celui-ci. Des relations décisives et constructives, essentielles entre Lui, son Père, nous. Le texte n’est pas facile si l’on dépasse les deux dialogues : savoir le chemin… montre-nous le Père… mais tout se résoud dans la simple et unique affirmation. Moi, je suis le chemin… celui qui m’a vu a vu le Père. Hier, saint Augustin présenté et commenté par Denis M. donnait son intuition que le chemin est précisément notre chair, l’incarnation du Christ, le chemin n’est pas à chercher, il nous est donné, il commence par chez nous, nous sommes rejoints : l’incarnation du Fils de Dieu. Approchez-vous du Seigneur Jésus, il est la pierre vivante… celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte…. Il vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Pierre, si souvent présenté comme primaire dans ses attitudes vis-à-vis du Christ, puis comme inférieur de texte par rapport à Paul et à Jean, résonne ici comme eux, en moins profus et presque plus tranquille, plus posé : la construction du Temple spirituel, la dialectique ténèbres/lumière. Les références de lieux et de noms dans les évangiles, la cohérence des écrits apostoliques sonnent si juste : il est plus compliqué de prétendre montrer que l’ensemble a été fabriqué (à quelles fins d’ailleurs ?) que de croire à ce que nous recevons, plus frucutueux de travailler à partir de ce qui nous est donné que de s’acharner à démonter ce qui est présenté. Alors, le sens de nos vies et de l’histoire, l’espérance de rédemption et d’aboutissement de toute la création. Ert la tranquille organisation de l’Eglise commençante, leçon pour aujourd’hui où l’Eglise, les communions inter-religieuses et l’organisation économique, politique et démocratique, participative de notre monde, de notre planète, de notre race humaine sont à faire en globalité. La parole du Seigneur gagnait du terrain.

[1] - Actes VI 1 à 7 ; psaume XXXIII ; 1ère lettre de Pierre II 4 à 9 ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 12

Aucun commentaire: