mardi 15 avril 2008

éternité et histoire

Mercredi 16 Avril 2008

Prier… [1] l’insistance d’un prophète sur l’authenticité de sa mission est logique, donc d’affirmation banale, mais faire de soi le centre de tout, et d’abord du salut individuel et du comportement souhaitable de ses auditeurs est unique. Et qu’en même temps, ce prophète et prédicateur assure ne valoir que par celui qui l’envoie, n’a pas non plus d’équivalent. Moi qui suis la lumière… celui qui me voit, voit celui qui m’a envoyé… ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit… celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé. Relationnement à la fois mystérieux et simple entre les personnes de la Trinité, seuls les mots nous manquent, puisque la réalité les dépasse et est au-dessus de nos intelligences, mais embrasser le msytère est-il utile ? nous sommes nous-mêms plongés dedans, malgré nos limites de nature et de personne, ou peut-être à cause d’elles. Et l’essentiel est d’être ainsi sauvés par avance, valorisés par avance. Assurés de tout. Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais le sauver. Ces dialectiques ne sont pas non plus dans l’éther, la manière dont nous les avons reçues est datée, elle est factuelle, la révélation est passée par les hommes et ans leur histoire, nous avons les noms, les dates, les lieux. Les évangiles sont traversés par l’affirmation du salut, qui consiste en la vie éternelle, c’est-à-dire dans un aboutissement complet de notre nature humaine – que l’incarnation de Dieu en la personne de son Fils nous garantit, nous montre déjà, nous fait voir et prier. Le récit des débuts de la primitive Eglise, lui, déploie l’Esprit-Saint, sa manière, sa présence, son inspiration sont constantes, la référence multiple, incessante. Vie éternelle, Esprit-Saint. Le chrétien est subjugué. Ici et ailleurs, maintenant et au-delà, brûlé d’assurance. Restent les manques et orgueils, imprudences et dispersions de chaque jour. Nous ne sommes pas contagieux, même pour nous-mêmes, à longueur de nos vies intermittentes.

[1] - Actes XII 24 à XIII 5 ; psaume LXVII ; évangile selon saint Jean XII 44 à 50

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