samedi 21 juin 2008

dans notre histoire - textes du jour

Samedi 21 Juin 2008

Prier [1] … les doubles appartenances détestables en toutes circonstances, état de vie et pour n’importe quel objet, les apparentements électoraux sous la IVème République, l’argent qui est forcément une double appartenance même pour les plus simples ou les plus « religieux », les vies doubles sentimentalement et/ou sexuellement, nos occupations et nos urgences nous détachant du soin de qui nous aimons, je le vois bien pour le temps que je donne ou que je refuse à notre fille… à ma chère femme, les horaires minima pour être disponibles l’un et l’autre dans les lieux de convivialité et de mutuelle affection, la table, notre sommeil… la recette de Jésus, la voie de la disponibilité ne sont pas une réorganisation volontariste de notre existence ou des dépouillements parfois déraisonnables ou impoossibles, c’est une autre manière d’être et de voir : ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Le dialogue avec Marthe et avec Marie… Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Jésus conclut par ce qui est devenu l’adage du sens commun : à chaque jour suffit sa peine, lui qui passa sa vie terrestre dans le dénuement et aussi dans la projection de chaque instant vers un avenir qui était le sens de sa venue parmi nous et avait rendu « nécessaire » son incarnation… Ainsi, le mouvement d’abandon autant que l’ardeur au travail de manière à apporter à ceux dont nous avons la charge, selon les hommes et selon Dieu plus encore, st-il autant naturel que spirituel. Mais nous ne tenons pas les deux bouts, et nous laissons absorber par ce qui est second. Je le sais et le vis, à chaque instant de ma vie. Nous avons toutes les lumières nécessaires pour nous bien « conduire », et marchons en aveugles, décidément. Joas et le peuple d’Israël avaient eu leur chance avec le coup d’Etat renversant Athalie, et ils ne l’ont pas jouée, dans des circonstances que ne dit pas le texte : châtiment tout naturel, une guerre perdue et un nouveau coup d’Etat. Commentaire du psaume qui éclaire toute la liturgie d’aujourd’hui : Si ses fils abandonnent ma loi, et ne suivent pas mes volontés, s’ils osent violer mes préceptes, je punirai leur faute en les frappant. S’ils ne gardent pas mes commandements, je châtierai leur révolte, mais sans lui retirer mon amour, ni démentir ma fidélité. Présence de Dieu dans l’Histoire et dans nos histoires.


[1] - 2ème Rois XXIV 17 à 25 ; psaume LXXXVIII ; évangile selon saint Matthieu VI 24 à 34

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