dimanche 29 juin 2008

fondation - textes du jour

Dimanche 29 Juin 2008

Prier… ceux que nous accompagnons et qui nous donnent en retour, à ma femme et à moi, un surcroît d’union et de communion en couple. Ceux dont nous craignons qu’ils ne recouvrent pas la santé. Ceux qui nous manquent et ceux que nous décevons, à qui nous n’avons pas donné justement le très peu qu’ils avaient attendu, il y en a sûrement. Belle solennité de Pierre et Paul, l’Eglise a compté beaucoup de géants. Pourquoi sommes-nous en Europe occidentale (est-ce autant aux Etats-Unis ? en Russie ? dans les pays arabes ?) aussi portés à comprendre la vie autour de grandes personnalités, vie spirituelle, vie politique, vie littéraire, et si peu selon des œuvres collectives, des sommets de civilisation, des consensus sur un certain type de société ou sur une conception de la beauté ? sur une morale ? [1] ; je te donnera

09 heures 44 + A l’instant, Jean M. que je comptais appeler dans la journée, le remercier de la brassée de livres que nous a rapportée Edith hier, m’appelle, interrompant « ma » « prière » (j’insiste sur les guillemets à chacun des deux mots, rien ne m’appartient en ce domaine comme en tout, et la prière est si pauvre quand elle est de moi, seule celle des psaumes, humaine, est parfaite et seule celle du Christ, est efficace et surtout informée sur Qui elle s’adresse – car que demander à la perfection et à l’absolu, puisque si Dieu est, nous sommes en Lui parfaits et absolus).

. . . je te donnerai les clefs du Royaume des cieux (ce livre de CRONIN, bouleversant nos adolescences avides de don de nous-mêmes, d’héroïsme et d’épique, la sainteté « était » tout cela, et l’interprétation du prêtre en Chine par Grégory PECK, je crois, bien aussi convaincant qu’en Vacances romaines… quand pour une belle histoire, nous avons besoin de Dieu et nous servons de ce qu’il nous permet… Les clefs du Royaume que je relirai dans la bibliothèque brochée d’époque de ma mère) curieuse et très instructive dialectique de l’évangile de ce jour. Jésus provoque ses disciples, il veut mesurer, peut-être, le point où ils en sont (a-t-on cherché à faire du cycle et des étapes de la formation de ses disciples par le Christ, un cheminement personnel et actualisé, aujourd’hui, vers la connaissance et l’amour fou de Dieu, connaissance totale et envoûtante, connaissance de désir et désir de connaissance, menant à l’adhésion, au don de nous-mêmes et à ce qui fait notre bonheur et notre fécondité la confiance de l’amour et de la foi ?). la réponse des apôtres est parfaite, ou plus exactement nous ne pouvons la trouver que parfaite, puisqu’elle nous a fondés, et elle est parfaite également aux yeux du Seigneur puisqu’elle confirme la fondation qu’Il veut faire, qu’Il opère. Elle est donnée, comme il sied par Pierre. Pour vous, qui suis-je ? la question suppose une mutuelle présence, intense, une interrogation impliquant que tout n’est pas évident, donné, et enfin c’est une nouvelle étape dans la vocation des apôtres, ce sont eux qui ont à répondre et manifestement Jésus, leur maître et ami, qu’ils aiment et révèrent, mais dont ils se sentent cependant encore si éloignés de Le comprendre et Le cerner, attend d’eux une réponse très différente de celles qu’ils lui ont donné, déjà, celles de la rumeur ou des établissements. Le résultat est une nouvelle Création. La Genèse donne pouvoir à l’homme sur tout le vivant (ce dont il use de plus en plus mal, et avec de plus en plus de mots censés le déculpabiliser), le Christ donne à Pierre le pouvoir de tout fonder, lier et dénouer. La vraie société humaine, celle de l’amour de Dieu, a là ses moyens et ses structures. Fruit exact, la vie de saint Paul qui n’avait de destin possible que par rapport au Christ, soit Le persécuter, soit Le propager. Co-fondateur historique de l’Eglise sans doute, il doit tout à celle-ci, sans l’Eglise, rien à persécuter, rien à annoncer. Quant à Pierre dont les épîtres m’attirent tant elles sont simples et directes, empreintes d’une sobriété qui en rend plus perceptible la bonté d’âme et d’inspiration, le surnaturel lui est devenu natuel, sa délivrance miraculeuse mais du vivant terrestre du Christ, tant d’événements et de dialogue l’ayant mis devant lui-même, pour le meilleur et pour le pire, autant qu’en « vedette » devant ses pairs, les disciples. – Joindre les mains en communion de supplication avec les malades, tous les malades du monde. – Fondation de l'Eglise ? sur quoi ? sur le dialogue initié par le Christ à ses disciples ? quand ? aujourd'hui où nous sommes appelés à devenir disciples et à vivre en disciples.


[1] - Actes XII 1 à 11 ; 2ème lettre de Paul à Timothée IV 6 à 18 ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 19

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