lundi 28 juillet 2008

croyante - textes du jour

Mardi 29 Juillet 2008

Prier… la fête des actifs, sainte Marthe… mais si Marie a choisi la meilleure place… sa sœur n’en est pas moins aimante que femme d’initiative… elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus. Or, les évangiles ne nous donne pas une parole de Marie, sœur de Lazare. Marthe, surtout, fait profession de foi et c’est cette profession de foi qui va opérer le miracle : ‘tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?’ Elle répondit : ‘Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. La suite coule de source, les contemplatifs… mon jeune frère qui rame et traverse le lac en tempête jusqu’à être rejoint par le Christ marchant sur les flots : Saints du Seigneur, adorez-le… aux jours d’espérance, soyez dans la joie ; aux jours d’épreuve, tenez bon ; priez avec persévérance. Et puisqu’il s’agit de vie monastique (mais pour la Cité de Dieu, il en va de même… expérience de ma fratrie, pratiquement si fermée…). Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Prier dans les larmes de l’espérance et du dénuement. Car à qui ignore le respect mutuel, comment, quand on l’attend tellement, le lui apprendre ou lui en donner le soupçon, il a tous les prétextes pour s’en croire dispensé… et des sœurs et frères qui ne font pas attention et ne prodiguent rien, comment les atteindre par notre demande d’amour ? aucune prise, aucun point à viser quand l’autre, bardé de bonne conscience, passe son chemin, ou pourrait réciter la litanie des fautes que nous sommes censés avoir commises envers eux pour qu’ils nous dédaignent aujourd’hui comme hier et demain, à bon droit. Des riches ont tout perdu, ils ont faim. Peut-être ai-je été riche naguère, et mes péchés par omission sont peut-être innombrables ? Il n’est qu’un pardon .[1] Marthe, deux saints personnages me reviennent à l’esprit : notre chère Miss Cha. qui accoucha tant d’agrégées et d’enseignantes chrétiennes, elle-même une des premières agrégées de France en 1911, fiancé mort à la Grande Guerre, cinquante ans au lycée Racine, convaincue que l’enseignement d’Etat peut aussi, sinon surtout, donner des chrétiens et qu’à l’Education nationale stricto sensu, il y a des chrétiens. Les divers procès de ces deux décennies : feignantise des enseignants, diabolisation du laïc, l’auraient fait bondir. Et Marthe Malabre, une des secrétaires personnelles de Georges Pompidou, à Matignon et à l’Elysée, attachée ensuite à Michel Jobert, célibataire elle aussi, des remarques d’une voix douce et convaincante, sur les gens et sur ceux qu’elle avait servie. Comme dit l’Islam et le répétait Moktar Ould Daddah, dans l’écriture de ses Mémoires, pour tous les morts, dont beaucoup lui avaient affreusement nui : que Dieu l’enveloppe de sa miséricorde et de sa tendresse infinies.


[1] - Paul aux Romains XII 9 à 13 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Jean XI 19 à 27



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