lundi 7 juillet 2008

idoles - textes du jour

Mardi 8 Juillet 2008

Prier… toutes choses évacuées. Jacob, ses troupeaux passés de l’autre côté, et le corps à corps avec l’inconnu, la vie, Dieu. Dieu qui se laisse prendre et étreindre, la vie-même. Leçon d’institutions et de sociétés, que donne le prophète. La monarchie comme tout autre régime politique ne sont pas de droit divin, elle est une permission, des institutions priées, réfléchies, en sommes-nous capables ? même la règle de saint Benoît est tordue par les tempéraments, les époques, les personnalités et les circonstances. Refuseront-ils toujours de retrouver l’innocence ? Ils ont semé le vent, ils récolteront la tempête. Quand Dieu parle, humainement… notre Dieu, il est au ciel, par opposition à nos idoles, celles-ci caractérisées pour le psalmiste par leur inertie, par l’absence de vie et de mouvement en elle. Face à Jésus, un muet. Puis, c’est la prière au moissonneur, mais le Christ parcourant toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité, semble lui-même le moissonneur allant en tous sens, « omni-présent » dans le champ immense de l’humanité pitoyable. Le regardant, Jésus l’aima (le « jeune » homme riche), voyant les foules, il eut pitié d’elles … et Dieu vit que cela était bon. Voir. Dieu parle, Dieu voit, Dieu regarde, et nous Le pensons, Le jugeons inerte et absent autant que nos idoles. Pour tant d’incroyants, dans la civilisation « occidentale », c’est-à-dire judéo-chrétienne, Dieu « opium du peuple » est une idole que les croyants encensent par substitution. Croyants et incroyants ne peuvent se rencontrer que dans la vie. Les ouvriers sont peu nombreux, tout simplement parce que, putativement et dans le dessein divin, nous le sommes tous et que presque tous nous nous dérobons. Les pires étant ceux qui se croient habités, envoyés et ont découvert « la clé du champ de tir ». Dont je suis peut-être… Dieu sait, et combien je suis rétif : j’ai beau lui mettre par écrit toutes les prescriptions de ma loi, il n’y voit qu’une loi étrangère. [1]


[1] - Osée VIII 4 à 13 ; psaume CXV ; évangile selon saint Matthieu IX 32 à 38

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