dimanche 20 juillet 2008

ménagement - textes du jour

si accès commentaire impossible - dialogue : b.fdef@wanadoo.fr


Dimanche 20 Juillet 2008

Prier pour ceux qui ne peuvent pas prier, prier pour les souffrants et les épuisés, pour les miens proches ou se voulant éloignés de nous, prier avec ceux et celles qui prient, souvent aussi pauvres et tellement semblables à moi, parfois si lumineux de vérité et d’une habitation qui n’est pas à envier mais à restituer à notre commun Père et Créateur. [1] Selon mon cher recteur, l’ivraie – que je n’ai jamais vue – est parfaitement identifiée en Bretagne, de la saleté pure et simple. Selon l’évangile, elle n’est pas spontanée mais semée à dessein. L’ennemi est en scène. Une de mes difficultés de perception dans la foi, le Malin, Satan, le diable. Il est à l’œuvre, explicitement, dans les évangiles, dans la vie de Jésus. Les mystiques en disent l’expérience, mon frère spirituel aussi qui la donne en termes si simples que ce sont ceux de l’évidence pour lui sans extrapolations ni fioritures, aucun ajout par rapport à ce qu’il entend ou voit ou perçoit. Pour moi, je vois davantage Satan comme un autre moi, dévié, tordu, haineux et me faisant courir à ma perte, si semblable à moi que je ne peux le distinguer de moi, je ne peux que prier pour qu’il ne m’entraîne pas du côté fatal. Tandis que Dieu, d’expérience, si intime et constant qu’Il soit en moi, ne m’est jamais analogue, Il est totalement distinct, irréductible, magnifiquement différent et incommensurable. Le Fils de l’homme enverra ses anges et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal. Et Jésus continue, quoique la version soit celle de Matthieu et non de Jean, par cette constante évocation de tout en termes de lumière et de ténèbres, à laquelle nous introduisent parfois les psaumes, lumière et rayonnement, ténèbres : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Manière de dire à laquelle m’arrêter aujourd’hui, le Royaume des cieux est comparable à un homme, ce n’est pas un lieu ni un temps, c’est vivant, comparable à une graine de moutarde qu’un homme a semée dans son champ. Le Royaume toujours associé à une action, comparable à du levain qu’une femme enfouit dans… et l’homme, la femme en action. Les genres littéraires enfin, les paraboles, les apocalypses. Quels sont les nôtres ? de plus en plus, le discours direct qui ne tient que si celui qui le profère est de qualité ou se prêt à une forte référence : c’est rare. L’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inxprimables… veut ce que Dieu veut. Et nous voici délivrés parce qu’emportés, nous l’homme dont la puissance est discutée… car nous ne savons pas prier comme il faut… tandis que toi, Seigneur qui dispose de la force… tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement, car tu n’as qu’à vouloir pour exercer ta puissance. L’oiseau recueilli dans ma main, l’insecte tiré de la surface d’eau où il s’épuise et d'où il va couler, cette si délicate et suave présentation de Dieu qu’aujourd’hui rappelle la Sagesse.

[1] - Sagesse XII 13 à 19 ; psaume LXXXVI ; Paul aux Romains VIII 26.27 ; évangile selon saint Matthieu XIII 24 à 43

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