lundi 4 août 2008

la prière du spolié - textes du jour

Mardi 5 Août 2008

Prier enfin… après m’être tant dépoussiéré. [1] Il n’y a personne pour intervenir en ta faveur. Etat que je vis, que tant vivent, mais cause ? Pourquoi crier à cause de tes fractures, de ta grave maladie ? C’est pour tes fautes nombreuses, pour tes énormes péchés que je t’ai infligé cela. Nous ne sommes pas des jouets, mais des êtres libres et responsables, responsables de nous-mêmes, des autres et de ce qu’aujourd’hui on appelle l’environnement. On n’ose plus trop dire : solidarité, responsabilité. ce dernier mot employé couramment en politique surtout comme l’accaparement de la décision sans sanction ni contrôle, en économie d’entreprise, c’est la démission forcée avec un pactole et le contribuable renflouant ce qu’ont creusé des recels d’abus de biens sociaux et des erreurs stratégiques qui n’échappent généralement aux comités d’entreprise. L’Ecriture évoque des monstruosités analogues mais le peuple y est toujours solidaire, et tout se paye, mais aussi tout est racheté, les nouveaux départs – à zéro – sont toujours loisibles : je lui permettrai d’approcher et il aura accès à moi. Qui donc, en effet, a jamais osé de lui-même, s’approcher de moi ? Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu. Notre Dieu… il se tournera vers la prière du spolié, il n’aura pas méprisé sa prière. C’est cette parole divine, exprimée par le psalmiste, qui devrait sourdre de l’enseignement de l’Eglise, quotidien, et du regard, de la bouche de tous ces responsables d’Eglise ou de notre société laïque (en quoi l’une et l’autre se ressemblent par des automatismes à l’inverse des frontispices). Et Jésus de conclure, comme toujours : ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. Déverser, de confiance, en Dieu, faute des hommes mais chacun n’a-t-il pas vis-à-vis de son prochain, gravement manqué, au moins par omission, oubli, détournement du regard ? déverser toute notre peine. Que cela soit écrit pour l’âge à venir, et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu.

[1] - Jérémie XX 1 à 22 ; psaume CII ; évangile selon saint Matthieu XV 1 à 14

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