mardi 2 septembre 2008

Dieu frère de race - textes du jour

Dimanche 17 Août 2008


Prier… l’évangile de la Cananéenne, tandis que faute de corn-flakes, je mange le gâteau confectionné par notre fille, force miettes. Jésus constate, l’ingéniosité dialectique de cette femme, en principe hors du champ de son apostolat-ministère du moment, a raison de tout. Jésus se laisse convaincre, on peut discuter avec Dieu, Abraham, Moïse et bien des miraculés du Nouveau Testament nous le rappelle. La prière et notre âme dans la prière, ne sont pas inertes. Domme-lui satsfaction car elle nous poursuit de ses cris. La parabole du juge indigne et de kla veuve réclamant son droit. Le suicide de cet handicapé après qu’il ait écrit au président de la République… et sans doute sans en avoir reçu la moindre réponse. Paul se donne à lui-même la dialectique d’un ministère passé des fils d’Israël aux païens. En réalité, il n’est que l’instrument providentiel et la personnalité géniale qui poursuit le mouvement de toute la Bible vers une extension à l’infini de la création du choix initial et de prédilection pour un homme et sa descendance. Adam et Abraham. Mouvement et prédication mais en retour mouvement de ces païens. Que nous sommes tous. Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l’amour de son nom et sont devenus ses serviteurs… car ma maison s’appellera « Maison de prière pour tous les peuples ». [1] Et quel est ce mouvement en définitive, chez Dieu et chez nous ? sinon celui de l’attente amoureuse, celui de l’espérance, qu’autour de moi, qu’autour de nous fleurisse et persévère l’amour. Curiosité bienveillante pour l’autre, accueil d’autrui comme notre sauveur et notre ami nous atteignant là où nous ne savons plus nous-mêmes aller, pardon accordé non pour tel lamentable épisode dont nous entretenons la culpabilité avec perversité et complaisance mais pour notre insignifiance et nos lacunes, nos limites, Dieu frère de race, nous a élevés à son image et à sa ressemblance. Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous les hommes. Qui ce matin s’éveille dans le plus grand besoin : ce jeune moine que peu de ses frères comprennent et acceptent d’accompagner pour en être eux-mêmes réancrés dans leur vocation et leur état de vie ? ces mariés de la veille, exaltés et souffrants qui, j’en suis témoin, n’ont jusqu’à présent été déçus que chacun pour soi et jamais l’un par l’autre. Ce sera la vie pour ceux qui étaient morts. Ainsi soit-il !

Messe de « pardon » à la chapelle de Brouel dont je suis désolé qu’épouse et fille n’y assiste pas. Lecture par Denis M. d’une lettre du pape régnant en 1659 sur le respect des usages et cultures à l’étranger quand on l’évangélise. Beauté simple de cette chapelle, style gothique du portail et de la façade, plafond et charpente en bois, rampants visibles et incurvés, statuaire naïve, le paysan à la faucille très coloré. Deux fillettes, Marie et Olivia, donnent le pain bénit à la sortie, chacune à une porte, adorables.

[1] - Isaïe LVI 1 à 7 ; psaume LXVII ; Paul aux Romains XI 13 à 32 ; évangile selon saint Matthieu XV 21 à 28

Aucun commentaire: