mardi 2 septembre 2008

espérance impatiente - textes du jour

Mercredi 20 Août 2008

Marguerite, hier, évoquait avec sa Maman la lionne, les trois graines dans son ventre et les bébés en Septembre. Voulant voir les photos de sa mère que j’ai installées – celles que je préfère, de jeunesse et d’amour – depuis que je me remets à cette table, tous les premiers plans de verdure avec dans le fond le Penerf… elle demande, pour celle de Tréboule si Maman a un maillot de bain. L’aisance que, je crois, nous lui donnons ainsi vis-à-vis de la nudité et du sexe. Que tout soit poème, lumière et simplicité dans sa vie, ô mon Dieu, notre Dieu. Le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. [1] Les évangiles, l’Ecriture entière, aux heures intermédiaires ou la nuit, le petit jour, le soir tombant, jamais le plein midi Embauches le petit matin, vers neuf heures… de nouveau vers midi, puis vers trois heures… vers cinq heures, il sortit encore… La suite est connue : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? Ce qui vient à moi aujourd’hui, c’est d’abord le contrat d’embauche personnalisé, de personne à personne et à toute heure de la journée, de la vie. Une démarche du maître de la vigne, de Dieu, personnelle, Dieu vient à nous, le maître sort de chez lui, à tant de reprises. Nous, sur la place en attente, rien ne dépend de nous que finalement la manière dont nous allons vivre le dénouement. Au lieu de la relation à Dieu, convenue selon notre vocation, envier le destin des autres, ma pente avec cette idée que j’ai si souvent que leurs cartes à eux qui ont réussi, j’en aurai fait bien davantage, plus bellement et plus moralement, plus fécondement. Alors que la beauté et la fécondité de ce qu’il m’est donné à faire n’est qu’entre Dieu et moi, et non pas relativement à d’autres destinées que je n’ai pas à considérer parce que je n’en connais l’origine que par analogie avec la mienne : l’amour de Dieu. Respect pour les autres et leur mystère propre, responsabilité de nous-mêmes et de ce qu’il nous est donné de faire et de vivre… je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Oui, Seigneur, mon Dieu. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait reposer ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom…. Tu prépares la table pour moi, tu répands le parfum sur ma tête. Dieu de sollicitude et d’amour paternel-maternel-conjugal. Dieu qui intervient : mes brebis sont dispersées dans tout le pays, personne ne va les chercher, personne ne s’en occupe… mes bergers ne s’occupent pas de mon troupeau, parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes au lieu de l’être pour mon troupeau. J’interviens contre les bergers. Je leur reprendrai mon troupeau, je les empêcherai de le conduire. J’irai moi-même à la recherche de mes brebis et je veillerai sur elles. Ce paradoxe du Christ, charpentier de métier, non marié, sans enfant et dont les paraboles sont constamment d’éleveur ou d’agriculteur et tout l’enseignement tourné vers un Dieu-Père. Il est vrai qu’il meurt sur du bois et en présence de sa mère, de davantage de femmes que d’hommes pour ce qui est de ses disciples, ceux pour qui explicitement l’Ecriture dit qu’il donne sa vie, au contraire du berger mercenaire. Le Seigneur est mon berger. Le scandale ces mois-ci causé par les fondateurs des Béatitudes : les improvisations qui appâtent… Il se mit d’accord… une vie ne peut se bâtir que si l’accord est solide en contenu, mais plus encore en partenaire. Le sérieux d’un être, d’une personne. L’intensité de l’accord conjugal à renouveler tous les jours. Edith remarque Sous le regard de Dieu, un article à propos de Thomas Mertonet commente son portrait-photo. L’homme y paraît bon et remarquable. Elle le compare à notre cher Amédée et nous place sous sa protection. Femme de foi, femme de convergence, femme de partage, qui désespère tant sous les coups de l’existence dont elle me doit la plupart, qu’il est évident qu’elle est surtout femme d’espérance et d’attente, maintenant d’impatience.


[1] - Ezéchiel XXXIV 1 à 11 ; psaumeXXIII ; évangile selon saint Matthieu XX 1 à 16

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