vendredi 5 septembre 2008

jugement prématuré - textes du jour

Vendredi 5 septembre 2008

Prier… [1] il faut que l’on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l’on demande aux intendants, c’est en somme de mériter confiance. La vie consacrée aujourd’hui, au sens de l’Eglise et dans l’Eglise, est de plus en plus difficile sans doute pour beaucoup de raisons pratiques et sociales, quoiqu’être à l’abri du chômage et en bonne partie des soucis d’argent même si c’est pour vivre petitement et être soumis à des hiérarchies et à des obéissances pas toujours éclairées, et souvent archaïques, est une sécurité qui devient rare… difficile, elle doit l’être – je n’en sais que les apparences extérieures et de loin en loin quelques confidences du mauvais temps ou de la houle – mais surtout pour des raisons psychologiques. L’esprit du temps atteint tout le monde, il est destructeur et tentateur, peu constructif, j’en ai vêcu à plein et le sais. Mais l’évangile redouble la difficulté, il est un permanent appel à l’autocritique des clercs : pharisiens, scribes et chefs des prêtres… Paul en rajoute aujourd’hui pour cependant dégager une attitude d’âme, toute logique avec l’attachement au Christ : pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi… je ne me juge même pas moi-même… celui qui me juge, c’est le Seigneur. La conclusion n’est pas une défausse, mais une attente. Attente du vin nouveau, le mélange est impossible pour le contenant et pour le contenu L’attachement au Christ fonde toute logique, celle de la fête, celle de l’attente, celle de la retenue : ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur.

[1] - - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens IV 1 à 5 ; psaume XXXVII ; évangile selon saint Luc V 33 à 39

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