jeudi 11 septembre 2008

tandis que l'amour fait oeuvre constructive - textes du jour

Jeudi 11 Septembre 2008

Prier. Anniversaire de frères spiriuels, moines bénédictins. Anniversaire d’une date tournante dans l’histoire de ce siècle et l’ayant probablement inaugurée, mais anniversaire aussi du putsch chilien il y a trente cinq ans. [1] Paul reprend l’adage de Socrate (le sait-il ? probbalement). Celui qui croit connaître quelque chose ne connaît pas encore comme il faudrait ; mais celui qui aime Dieu, celui-là est vraiment connu de Dieu. L’amour, pierre de touche. Non pas connaître, mais être connu. Et nos acquis intellectuels ou nos compréhensions. Cette connaissance nous gonfle d’orgueil, tandis que l’amour fait œuvre constuctive. Le texte qui est sans doute très pastoral, l’attitude vis-à-vis de celui qui croit encore aux idoles et qui a la conscience faible, semblent nous incliner d’abord au respect d’autrui et donc plus à une humilité devant Dieu et une charité devant l’autre, plutôt qu’à une prétention à la connaissance. L’amour, critère. Si une question d’aliments doit faire tomber mon frère, je ne mangerai plus jamais de viande, pour ne pas faire tomber mon frère. Etre connu de Dieu, ce que détaille ce psaume par lequel, d’ordinaire, JL ouvrait le cycle des « Trente jours » : tous mes chemins te sont familiers… éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur. Dialogue d’amour, et l’expérience conjugale humaine montre bien que celui qui nous aime, précisément nous connaît. Pas de contre sens en amour, en amitié. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent… Ne jugez pas… l’argument, puisque nous sommes si faibles, nativement, est celui de la réciprocité à venir et du regard de Dieu sur nous : donnez et vous recevrez… car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous, dialectique proche de celle des Béatitudes, l’au-delà et la manière d’y être évalué. Mais le Christ avance aussi un autre argument, et il est presque aussi fréquent dans l’évangile que le premier, la « récompense » sans doute, la compensation, mais surtout la participation au divin à laquelle nous sommes appelés dès cet instant : Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Mais moi, qu’importe ma miséricorde ou mon amour, seul Dieu est efficace et faoit le bonheur de qui j’aime, assure le salut de ceux dont je me soucie nommément, mène l’histoire de ce monde pour lequel je m’inquiète que tant d’occasions d’embellissement, de justice et d’amélioration lui soient enlevées par ces hommes à qui tout a été confié à la Genèse. Prier.


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VIII 1 à 13 ; psaume CXXXIX ; évangile selon saint Luc VI 27 à 38

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