samedi 11 octobre 2008

le surveillant - samedi 11 Octobre 2008

Samedi 11 Octobre 2008

Prier … tant de morts en huit jours, y compris Jorg Haider que j’ai connu et apprécié humainement, le rencontrant plus par curiosité pour la personnalité que par obligation professionnelle quand je me suis présenté en Carinthie. Et ce singulier beau-frère que ma chère sœur pleure, femme de cohérence, de choix, de révolte et d’un équilibre certain dans son parcours radical, parcours d’amour intense. Première semaine révolue maintenant du deuil de nos amis, flopée d’enfants autour du cercueil. Les mots d’enfants sur la mort comme phénomène, mais pas encore sur une personne dont le corps est mort. A notre fille, je dis que tel animal – l’escargot, les coquillages – est tout simplement parti de sa maison. Un oiseau se fracasse, malgré les leurres, contre la vitre de notre terrasse. Ma chère femme pleure. La comparaison évangélique des moineaux comptés et connus du Père. Heureuse la mère … heureux plutôt ceux qui… Jésus réplique vivement, en fait, tiré de son contexte et apparemment de son sens spirituel, cette femme dans la foule le complimente lui. Le bonheur n’est pas dans la possession, fut-elle de sang, fut-elle maternelle pendant la gestation, il est dans une écoûte et une fidélité. Il est vrai comparable à une gestation. Recherchez sans trêve sa face, attente du psalmiste, de l’Ancien Testament… maintenant qu’est venu le temps de la foi … vous êtes tous fils de Dieu par la foi. La mûe est notre relation au péché, dominés naguère, délivrés maintenant de ce surveillant. Trouvaille de Paul ? le péché comme un empêchement, le péché comme une domination, l’addiction dirait-on aujourd’hui, un certain envoûtement. Ainsi délivrés, nous avons par rapport au Christ la même proximité, le même lien familial que sa mère avec lui, et quelle mère ! [1] . Chagrin, deuils, lassitude devant l’absence de grandes voix dans la difficulté de notre époque à s’accoucher, routes aussi et nuits courtes, Seigneur, je ne suis ce soir que fatigue. Quel que soit notre état, quel que soit le moment, quel que soit le mot de notre prière, Jésus nous proclame heureux et nous le sommes : l’intimité nous est proposée, avec Dieu … Dieu disponible.

[1] - Paul aux Galates III 22 à 29 ; psaume CV ; évangile selon saint Luc XI 27.28

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