mardi 21 octobre 2008

quand il les trouvera - textes du jour

Mardi 21 Octobre 2008

Notre frère spirituel, C.., moine humble et obéissant, Dom G.. n’a jamais « vu » une âme ou une personnalité pareilles – dirait : je suis dans les mains du Seigneur. Je crois y être aussi, ma prière n’est complète que quand elle me vient de Lui, souvent improviste, toujours heureuse et confiante. Tant d’intentions à porter, l’âme de cette Sœur Emmanuelle, que tout le monde encense à peu de frais (les saints : faire-valoir des puissants ? le drame que vêcut l’Abbé Pierre dans le bourbier et l’imbroglio de l’ « affaire Garaudy » montre ce que cela vaut, ces faire-parts d’émotion au moment où ils s’éteignent, s’ils étaient vêcus de nos gouvernants, ils en seraient tombés malades depuis longtemps, tant ils ont l’émotion à répétition… évidemment publiée… de Gaulle faisait mieux : un autographe, qui ne serait publié que rétrospectivement, après sa propre mort). Que de béatitudes dans les évangiles, bien davantage et plus éclairantes souvent que celles répertoriées sous ce nom et rassemblées, prêchées sans beaucoup d’originalité. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Le bonheur de l’attente est déjà une « rétribution » immédiate, nous sommes aperçus par le Seigneur bien plus tôt (Nathanaël sous son figuier) que nous ne le voyons, ne le verrons jamais. Il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. Inouï… Dieu à notre service, combien nous en rêvons, combien nous nous comportons ainsi… alors que cela nous est donné, et à ne pas l’accuellir, nous le manquons évidemment, dans la prière, dans la vie courante et parfois d’une façon si manifeste que nos réclamations nous font manquer notre vie, faute de discernement, d’attente et d’accueil. Et le maître n’a pas les clés de chez lui, nous sommes chez lui et c’est à nous d’ouvrir… en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. … Vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. Ce que je retiens de Sœur Emmanuelle, dont je ne sais à peu près rien, sinon de la rumeur assez tardive, la dizaine d’années, et un mimétisme – forcé – de femme âgé et à grand aura, la faisant ressembler à Mère Teresa de Calcutta : non pas la charité, mais la justice. Ces démocraties octroyées, ces bienfaits mettant en valeur le bienfaiteur, la démagogie qui abaisse autant les administrés que l’administrant… la justice parce qu’elle se réfère au droit naturel et donc à Dieu élève tout le monde, parce que tout le monde s’y soumet, le bénéfice devient général. Les pauvres ont des droits, les obscurs ont des droits, le droit. [1]

[1] - Paul aux Ephésiens II 12 à 22 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Luc XII 35 à 38



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