samedi 4 octobre 2008

tomber du ciel comme l'éclair - textes du jour

Samedi 4 Octobre 2008

Prier….[1] Tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Passage très dense et surtout déconcertant par son hermétisme, chacun des moments de ce texte a a clarté, sa cohérence. Deux mouvements étonnants de brusquerie et dont le sens n’est pas dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair… à ce moment, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint… peut-être des séquences intercalaires manquent. Littéralement, l’existence et la puissance du démon, sa chute aussi sont données, ce qui certainement divise notre époque – aujourd’hui. La foi en Dieu fait écarter Satan, vaincu par construction et par hypothèse, le péché originel insiste plus, selon nos pensées contemporaines, sur l’homme tenté que sur le tentateur. Tandis que la Shoah, les guerres, les injustices générale ou qui nous affectent particulièrement, la poisse peuvent faire croire à un mal victorieux, voire personnifié : Hitler au moins, Staline peut-être, des bourreaux de toutes sortes dans chacun des drames de ces deux décennies. Donc Satan… et ce transport de Jésus, mais sous l’action de l’Esprit Saint. Même difficulté pour moi que la résurrection qui s’opère par la puissance de Dieu, Dieu l’a ressuscité, comme si Jésus ne L‘était pas Lui-même. Peut-être une traduction insuffisante et surtout ma méconnaissance de l’histoire du dogme, on sent dans les textes des pointes vers la totalité de ce que nous croyons aujourd’hui mais aussi d’autres qui seraient très en recul. En revanche, les éléments de certitude dans ce que je lis à présent, c’est ce qui nous concerne : nous. La chance et le bonheur qui nous sont donnés : voir ce que vous voyez… entendre ce que vous entendez, et d’une certaine manière, la tradition, c'est-à-dire la foi vêcue parfois jusqu’au martyre, souvent jusqu’à la sainteté de quelques quatre-vingt ou cent générations de chrétiens, nous place encore plus au cœur de Dieu et de Son Fils que ne le furent les contemporains – physiques – de Jésus. Réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. Là où l’intelligence ou les différentes sciences – appliquées en l’espèce aux saints écrits (et il est toujours passionnant et plus qu’utile d’aller aussi aux écrits des autres chemins et religions, tous témoignant de l’intuition humaine pour Dieu) – là où nos moyens butent, triomphent la révélation de l’amour et le fait de l’Incarnation : personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Réponse de Job : Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu. Par le malheur, infligé par Satan selon le livre-parabole à la suite d’un dialogue avec Dieu. Colombe, Fleur-de-Jasmin, Ombre-du-Regard. Il n’y avait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Délicatesse autant que richesse et insondabilité des textes de maintenant. Et leçon contemporaine de nos débats de la semaine, du plan Paulson à la réunion de l’Elysée : Jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions, toute chose est ta servante. Et qui sait dire parmi les « grands » de ce monde, comme Salomon à l’orée de son règne : je suis ton serviteur, éclaire-moi ! Lesdits grands, au mieux, manipulent les foules en jouant sur leur religiosité, ce qui est tout différent et s’approprier, sinon le fond, du moins la forme…

[1] - Job XLII 1 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Luc X 17 à 24

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