samedi 15 novembre 2008

comment, tu savais ? - textes du jour

Dimanche 16 Novembre 2008


Sainte Marguerite, reine d’Ecosse, notre petite fille a tant de saintes « patronnes ». Messe du jour « anticipée », célébrée hier à Notre-Dame des Victoires, je l’ai vêcue en prière avec quelques amis chers, le Père Lamande qui nous y avait menés à nos six-sept ans, ambiance de mystère et d’aboutissement qu’il savait créer et animer, très porteuse. C’est sans doute là, que sans le savoir, j’au entendu parler d’Yvonne Aimée, puisqu’il nous raconta la profanation du tabernacle et la bilocalisation d’une hostie ensanglantée, auxquelles il ajouta la dispute entre les bandits, l’un respectueux au moins des calices et ciboires et pas l’autre… le merveilleux faisait tout comprendre (et retenir jusqu’au aujourd’hui) et puis Michel T. de P. Que reste-t-il de l’attractivité concrète de l’Eglise. Les ex-voto d’il y a plus de cent ans, lutôt dans la période anti-républicaine, sont par centaines ou milliers jusqu’aux voûtes baroques, des décorations militaires aussi. Une religieuse, proche de l’obésité, fait chanter, croix d’abbesse à la poitrine, mais se retire pendant l’homélie (qui ne l’intéresse pas ?), emmène prestement les corbeilles peu garnies de la quête, pas grand monde, aucun enfant, aucun adolescent. Le banquet royal, on est allé chercher dans les rues, les églises vides, Jésus les a vêcues par avance. Il n’y a que les demandeurs d’emploi qui se pressent sur la place publique et que le maître embauchera jusqu’à la onzième heure. [1] La parabole des talents, connue et incompréhensible, celui qui a enfoui l’argent qui lui avait été confié, le rend, sans fruit ni intérêt, certes, mais la somme a été conservée (de nos jours ?). ce n’est pas cela qui lui est reproché, le manque d’initiative, mais sa peur, cette fausse connaissance de Dieu, et donc de la vie. Je savais que tu es homme dur… j’ai eu peur… mais peur de quoi ? peur de ne pas réussir, d’être donc sanctionné. Toujours cette phrase – la suivante – qui m’a fait peur, et que les relations internationales, comme toute personne tombée (on ne tombe qu’une fois, car nous ne vivons pas dans le monde de la seconde chance), illustrent bien : celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a. Eloge de l’épouse au travail , défiance vis-à-vis de la beauté, c’est un peu simple, mais qui ne sait combien la beauté a ses éclipses et que la vraie, la durable ne se perçoit qu’au terme de la vie, ou – dans le regard que nous portons, qui nous est donné, quand nous sommes perspicaces, sur autrui – en anticipant l’accomplissement de tout. L’enfant, au contraire, a d’abord un refus de la laideur, la beauté va de soi, il ne la commente qu’aux quatre ans de notre petite fille, répétant le mot de la photographe à son endroit, avant-hier matin, mais la laideur est absurde, elle est refusée. Or, elle est subjective, et exercice de notre liberté. Laideur du péché… vous n’êtes pas dans les ténèbres.

[1] - Proverbes XXXI 10 à 31 ; psaume CXXVII ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens V 1 à 6 ; évangile selon saint Matthieu XXV 14 à 30

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