samedi 1 novembre 2008

la Toussaint - une homélie . samedi 1er novembre 2008

de "mon" recteur - curé en Bretagne, l'homélie...

. . . messe à Damgan, j’y arrive pour la fin de l’évangile, Marguerite s’éveillait à peine mais me demande de dire « bien des choses » à Denis. Notre cher célébrant donne une homélie qui m’empoigne. D’abord, le fait de la fête. 610, Boniface IV fait rassembler les restes des martyrs à Rome et le 13 Décembre dédicace une basilique à Marie, reine de tous les martyrs. Culte marial bien plus ancien que les cathédrales du XIIème et les apparitions du XIXème. Le 1er-Novembre nous arrive d’Angleterre, mais ne s’universalise que par ordre de Louis le Pieux, en 833, ce fils de Charlemagne, bien davantage important que l’évêque de Rome, à ces époques où recommence l’empire, pour la communion chrétienne. La Toussaint est alors la reprise d’une fête celte qui n’est pas païenne, fête de Sanhain, et mon ami, qui me dit ensuite s’etre documenté dans La Croix, ajoute qu’Halloween est une contraction de « veillée de tous les saints » en anglais… Plus immédiatement, l Toussaint fait sauter tous les murs et frontières que nous édifions en nous et autour de nous. J’ai vu une foule immense que nul ne pouvait dénombrer : races, peuples, langues. Redondance absolue. Qui sont les saints ? vous ! disait saint Paul. Ceux qui sont en vie, nous aussi, nous faisons partie des saints. Ici-bas et au-delà, des saints depuis notre baptême. La sainteté n’est pas le résultat de nos efforts, elle est l’effet de Dieu qui nous attire, marqués par le baptême, marqués du sceau de Dieu, la foi, la confiance en Lui. Se remettre enn Dieu comme un enfant dans les bras de son père, de samère. Dieu n’exclut personne, à condition de cette remise en Lui. Et de la foi naît la sainteté qui est relation à Dieu. Fête d’émerveillement, de silence de notre part et de contemplation de l’œuvre de Dieu. Marc inaugure la prédication du Christ par les Béatitudes et la termine par l’évocation de la fin des temps. Venez les bénis de mon Père. L’évangile abat les frontières que nous tentons d’établir. La fête de ce matin nous donne une multitude de frères en marche vers Dieu – communion des saints.

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