dimanche 9 novembre 2008

le temple, c'est vous - textes du jour

Dimanche 8 Novembre



Eteint finalement assez tard, nouveau moment heureux et tranquille avec notre petite fille à qui j’arrive par les plaisanteries (un ours féroce l’assaillant dans son lit, elle refuse l’appellation : couchette, la fait quitter ses livres, s'enfoncer sous la couette, rire et arriver à une certaine disponibilité) à faire accepter le moment de la prière, qui devient de plus en plus la mienne. Rencontre… et transmission mutuelle. Prier ce matin d’ici la messe de 11 heures à Damgan, l’homélie de Denis M. que j’enregistre depuis son retour à ce ministère. [1] Les marchands du Temple, toutes ces figures, les caractères, la typologie sociale et psychologique des évangiles, assez différente de celle de l’Ancien Testament, on sent que ce furent des protagonistes du Christ. Tout homme (toute femme, tout enfant… ce neutre masculin dont on ne se dépêtre pas dans la langue française) est « prétexte » à Dieu pour devenir la parabole d’une vérité essentielle de comportement ou de révélation. Nous pouvons l’être les uns pour les autres. La manière dont les disciples mémorisent, l’Esprit saint sans doute, mais il y a des choses, des événements, des paroles qui durent humainement les frapper beaucoup. Quel signe peux-tu nous donner pour jusqtifier ce que tu fais là ? Les disciples mémorisent – l’Esprit saint – au spirituel, le zèle de ta maison est dans un des prophètes, mais l’incident du moment est ailleurs : c’est la condamnation de Jésus, à son procès, qui se joue-là. Cet homme a dit : détruisez ce temple, je le rebâtirai en trois jours.[2] Exemple s’il en est que le verbatim n’a pas de sens, c’est ce que nous comprenons qui nous habite et nous construit. Dans l’épisode de maintenant, Jésus ne répond pas. Jean directement nous donne le cheminement de la foi des Apôtres, celui qui nous fonde. L’eau jaillissant du seuil du Temple, dédicace de saint Jean de Latran, le sanctuaire aux cinq conciles. Je me demande si ce n’est pas là que j’ai assisté à une messe concélébrée par l’Abbé Pierre que j’avais amené au Vatican. Les demeures et pierres humains peuvent nous parler, les ruines grecques plus religieuses que les romaines. Ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fondations, personne ne peut en poser d’autres que celles qui existent déjà : ces fondations, c’est Jésus-Christ. N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous. Mort et résurrection du Christ, Temple détruit et rebâti en trois jours, Lui évidemment et prophétiquement, mais notre propre destinée, personnelle et collective. La nouvelle Genèse à venir, la Création à venir. Ce temple, c’est vous. Eveillé dans la peur angoissée de tout, m’en enouvrant à ma chère femme, je l’ai aussitôt rassurée : il y a la prière, et celle-ci m’est donnée. Vous êtes la maison que Dieu construit. Gestation de l’enfant… en tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Alleluia. Amen


[1] - Ezéchiel XLVII 1 à 12 ou bien 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 9 à 17 ; psaume XLV ; évangile selon sant Jean II 13 à 22


[2] - Matthieu XXVI 61 – paradoxalemenrt Jean qui a accroché le grelot dans son récit du ministère public ne replace pas dans celui de la Passion cette polémique : devant le Sanhédrin, il n’est question que de l’enseignement du Christ (Jean XVIII 19 à 24) alors que chez Matthieu est bien d’identité qu’il s’agit, en des termes éclatants (Matthieu XXVI 63-64), Jésus ne répondant que par une citation de l’Ecriture

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