dimanche 8 février 2009

thérapie - textes du jour

Dimanche 8 Février 2009

Prier…[1] la vie de l’homme est une corvée, il fait des journées de manœuvre … ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. Livre de Job qui m’est familier, j’y ai vu depuis une dizaine d’années l’anticipation de tout entretien psychothérapeutique avec ses deux caractéristiques : le patient ne peut ni ne doit reconnaître sa culpabilité (c’est le cas de Job, qui ne met pas davantage Dieu en cause, présenté en figure de recours, en juge impartial et en fait bienveillant, mais pas du tout en tortionnaire, quoique ce qu’il arrive au juste a été permis et balisé par Dieu. Job son champion que le « diable » entend terrasser, pour en fait dominer Dieu…), il ne peut avancer dans la perception de ses repères fondamentaux, et reprendre appui sur eux en touchant le fond, que s’il est « relancé » et validé par le praticien, en l’occurrence il en a quatre ou cinq. En monologue, il n’aurait pas avancé, et littérairement on aurait eu les Proverbes en plus noir avec trop d’interrogations sans réponse. A mesure qu’il creuse son chemin vers une lumière qui lui viendra soudainement comme si ses souffrances et revers n’avaient été qu’une anomalie passagère, Job pose les bonnes questions et indique les mauvaises réponse. Il nous entraîne. Paul insiste sur la gratuité de la propagation de la foi. Lui aussi est instrumenté par Dieu, mais prostré ou élu, l’homme peut se refuser, se rebeller. Tout le monde te cherche. Adam et Eve, heureux et comblés au paradis, n’ont pas cet aiguillon de manques, souffrances et lacunes faisant chercher Dieu, au contraire ils se cachent à son approche. Au lieu de la divine compagnie, se substituer à Dieu, en fait l’éliminer. Jésus embarque ses disciples dans sa propre aventure et leur fait complètement oublier la leur, qui – d’ailleurs – eût été fort banale. Partons ailleurs … c’est pour cela que je suis sorti. Mais de la malade, il s’était approché. Les deux manières de guérir, l’âme humaine selon Job, la fièvre et le mal-être selon Jésus, la prostration définitive, une maladie bénigne.


[1] - Job VII 1 à 7 ; psaume CXLVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens ; évangile selon saint Marc I 29 à 39

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