dimanche 1 mars 2009

aucun être vivant ne sera plus détruit - textes du jour

Dimanche 1er Mars 2009


Brouillard, le jour, diait-on, ne veut pas se lever. Prier… [1] On ne peut donner plus au manichéisme : Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. Et dans le dsert il resta quarante jours, tenté par Satan. La marque de Dieu provoque aussitôt en nous un combat, à une heure et en un lieu – lieu spirituel en nous – choisi par Lui. Qui est Satan ? qu’est Satan ? je n’ai jamais eu d’idées claires là-dessus. Notre mauvais « moi » ? est-plus mystérieux que la destinée du Christ Lui-même ? Dans sa chair, il a été mis à mort, dans l’esprit, il a été rendu à la vie. Les libellés compliquent encore la matière. Ressuscité par qui ? son Père ? mais n’est-Il pas son égal et Dieu Lui-même, donc se ressusciter Lui-même ? d’ailleurs l’annonce de la résurrection est dans les évangiles concomitante avec celle de la mort, comme si l’une et l’autre ne faisaient d’un seul événement dans la vie humaine du Christ. Ce qui me donne à penser que la vie-même est mort et résurrection. Changement d’état qu’est la mort, rien de plus (ni de moins). Et nous sommes promis à la suite du Christ. S’engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ… pour les apôtres, à commencer par leur chef aux professions de foi si manifestement inspirées, c’était encore plus difficile que pour nous, puisque – eux – ils avaient vêcu en compagnie de cet homme, de ce Fils de Dieu, et ils étaient restés cependant, laissés pour compte après l’Ascension, sans rien de changé que le sens de leur existence. Reviviscence de l’alliance avec Noé, avec l’humanité, ou plutôt instrument de cette alliance avec la belle image de l’arc-en-ciel. Symbolique aussi du déluge. Thèmes à élucider mais dont la prière peut se passer : l’essentiel est qu’aucun être vivant ne sera plus détruit par les aux du déluge… et les eaux ne produiront plus le déluge, qui détruit tout être vivant. Hymne à la vie, profusion de la vie, il est allé proclamer son message à ceux qui étaient prisonniers de la mort. Sans doute pourrai-je réfléchir sur qui sont ces coupables (lui, le juste, il est mort pour les coupables), et revenir à ce qu’est le péché, le péché personnel. J’avancerai, je reculerai, je me fatiguerai, je ne prierai pas pour autant, efforts mal dirigés. Coupables, chacun de nous ? sans doute, mais le Christ torturé prie : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. D’Adam et Eve à nous, à moi, nous ne savons pas ce que nous faisons, en bonne partie parce que nous ne savons pas le don de Dieu (le Christ à la Samaritaine). Et ce don est la Bonne Nouvelle que propage le Christ, pas tant après sa période de désert qu’après l’arrestation de Jean Baptiste, donc à la suite de notre péché.


[1] - Genèse IX 8 à 15 ; psaume XXV ; 1ère lettre de Pierre III 18 à 22 ; évangile selon saint Marc I 12 à 15

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