mardi 17 mars 2009

humiliés sur toute la terre - textes du jour

Mardi 17 Mars 2009

Et la mort si facile… et la vie si fragile… nous en vivons l’exemple, la démonstration biologique, l’âme crie le contraire, notre fille aussi et le Christ est sorti humainement, physiquement du tombeau, pierre roulée et linge plié, pas du tout en passe-muraille comme au Cénacle. Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle amen. La vision d'Ezéchiel, pas du tout des esprits se matérialisant, mais des retours à la vie… du plus poussiéreux des restes aux femmes et aux hommes et aux enfants, debout. Prier… [1] le texte, dialogue de Pierre et Jésus, sur le pardon… dans mon chagrin, il me passe complètement à côté, le lien entre péché et mort, pauvre humanité qui ne méritait pas cela. Mais l’enseignement devient plus proche, il est celui de la pitié humaine – au moins, le roi miséricordieux, le débiteur grâcié mais intraitable avec son semblable. Saisi de pitié… ce qui revient souvent dans l’évangile, Jésus… Dieu… saisi de pitié (ou admirant la foi humaine, en prenant acte… !). Nous faisons alors notre destin par notre dureté envers nos sœurs et frères. Paris et ses mendiants… les familles sous bâches (374 personnes depuis treize semaines, rue de la Banque, c’est-à-dire l’autre rive de la rue du 4-Septembre où est le temple de la Bourse). Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés… ceux qui rachètent ces mois-ci l’honneur de nos générations tandis que la France, en temps de paix, et sans occupant-alibi, tolère la dictature où elle a été installée par mégarde électorale, la dictature d’une vulgarité affichée et triomphante, alignant les mesures liberticides avec camps de rétention et prisons surpeuplées où les adolescents se suicident... Sur nous, la honte… comme le reconnaissent le psalmiste pour le péché collectif ou les grands personnages de l’exil, dans la Bible. Alors, le prophétisme du martyre, Azarias dans la fournaise : accueille nous cependant avec notre âme brisée et notre esprit humilié… ne nous laisse pas dans le déshonneur, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde, délivre-nous en renouvelant tes merveilles. Cri et prière d’un peuple sans plus de repères ni de chefs, nos âmes qui sont peuple, au seuil parfois de la folie : mon abattement, par le chagrin, et l’angoisse de ne pouvoir protéger mes aimées. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas. Fais-moi connaître ta route, dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. Ainsi soit-il ! Je relis Azarias : nous sommes humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés.


[1] - Daniel III 25 à 43 ; psaume XXV ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à 35



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