mardi 7 avril 2009

bouleversé au plus profond de son être - textes du jour

Mardi 7 Avril 2009
. . . les vies de chacun, comment s’arrange chacun avec soi et avec une vision du monde toujours fabriquée pour tenir ou pour lâcher, se donner au fond raison. Prier… car Dieu – lui – crée et ne fabrique pas, il crée des êtres libres et non du figé. Et il crée à sa ressemblance, à son image, ce qui est tout autre que nos tentatives n’aboutissant qu’à du reflet. [1] Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut. Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent j’ai proclamé tes merveilles. Place des psaumes dans la vie d’Israël, dans la prière du Christ, exactitude psychologique de ces textes vieux de deux millénaires et demi : ils rendent compte de tous nos mouvements d’âme, de la détresse à l’allégresse et nous amènent de nos états personnels à l’âme-même de Dieu dont nous obtenons légitimement une des clés par notre ressemblance à Lui. Les émotions du Christ dans sa vie terrestre, l’évocation de la trahison de Judas : il fut bouleversé au plus profond de lui-même… « l’un de vous me livrera … ce que tu fais, fais-le vite ». Interrogation des disciples, Jésus tire le rideau, dévoile tout, rôle de saint Jean (livre à succès, d’il y a trois quatre ans Da vinci code, maintenant, dans un tout autre genre et plus rien à voir avec les fondements historiques de notre foi, la foi chrétienne, Millenium, les livres fondateurs sacrés ou pas, mais devenant sacrés parce qu’ils fondent : l’œuvre d’Homère, celle de Virgile, les textes d’Augustin, de Thomas d’Aquin, mais le Coran, mais les Upanishads, le cycle des Rama-Yana, et ce qui se fond dans la jolie cohorte des amusements-diverstissements…). Aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Nous sommes ancrés dans nos compréhensions a priori, nos « grilles de lecture ». Fidèles à ce à quoi nous ne devrions pas être et inconstants dans les lumières que nous recevons. Il sortit aussitôt, il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui ». Le mystère commence, qui nous est donné par un récit de faits, pas du tout par un exposé dogmatique ex cathedra. Dieu et son art, Dieu et sa vie, Dieu et la vie … et comme toujours, le mouvement de ma pensée (prière ?) anticipe ce que je lis ensuite. Le mouvement de l’âme quand elle s’attache à un texte et dialogue avec celui-ci, tout s’enlace et fait bouquet pour Dieu et pour nous, pleurs ou paix. Chemin en tout cas… Je donnerai ma vie pour toi ! Tu donneras ta vie pour moi ? Je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois… par notre humanité, que Dieu a prise, lui aussi, la recevant d’une de nos compagnes, au physique, Jésus nous a tous pris pour avancer vers le procès, les tourments, la mise au tombeau et la totalité décisive et irréversible du mystère, Pâques, le passage, le sens de notre mort et de nos limites. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Pourtant Jésus, pieds et poings liés, ecce homo, moqué et flagellé, cloué, à notre merci, à ma merci, à la merci de la foi. Vraiment cet homme était le Fils de Dieu. Etait… il est donc mort, constate le centurion, le païen qui vient pourtant d’énoncer un constat – historiquement et spirituellement – universel. Nos lectures de Semaine sainte entrainent toutes les autres.

[1] - Isaïe XLIX 1 à 6 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Jean XIII 21 à 38 passim

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