mercredi 29 avril 2009

il nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui - textes du jour



Mercredi 29 Avril 2009

Prier… le coucou, le jour indécis, un second oiseau, léger pépiement, rythme du coucou, silence de mes aimées, début de journée depuis longtemps pour les chiens. [1] Marthe et Marie : que de gloses sur la dialectique de leur couple, que je ne crois pas assimilable à un débat contemplation-action ou œuvre, et que ne résoudrait pas l’observation, psychiquement fondée, que la contemplation est le summum de l’activité humaine. Avec en sus le mystère sur cette Marie, est-elle la pécheresse, la Marie-Madeleine, amoureuse, amante, contemplative et prophétesse qui expérimente l’acmée de la vie spirituelle et mystique (que je n’ai pas encore connue : être s proche que l’on éprouve bien plus que la résistance de Dieu à nos projets et à nos vouloirs, on éprouverait qu’Il ne veut pas être étreint, ce qui est une merveilleuse indication qu’il est possible de l’étreindre, et que Dieu est au bord de se donner à étreindre…) : noli me tangere… le texte de Luc oppose les deux sœurs en un seul point : Marthe, la maîtresse de maison en titre était accaparée par les multiples occupations du service (la belle-mère de Pierre opportunément guérie de sa fièvre par Jésus, pour se mettre au « turbin »). Tandis que Marie, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. On pense vulgairement que les soins du ménage, c’est-à-dire probablement cuisine et mise de la table ne pouvaient se passer de quelqu’un qui le fasse. Jésus relève deux choses : la perspective. … bien des choses, une seule est nécessaire. Le discernement, la hiérarchie des valeurs et des priorités, sans doute. Plus observé, je crois, la notation que l’une écoutait sa parole et que l’autre était accaparée. L’une est libre ou libérée, l’autre est prisonnière. Reste que c’est Marthe qui va « obtenir » la résurrection de son frère Lazare. Ces femmes sont vraiment attirantes et sympathiques. L’adultère et la Samaritaine aussi. Quant à la Vierge, disponible à la parole de l’ange et attentive à Cana… mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l’un de vous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père. Sans doute, le même mot que celui rendu pour le Paraclet de la dernière Cène. L’Esprit Saint donc, mais tout autant le Fils. Et le Père n’est-il pas que miséricorde. L’affectivité débordante du « disciple que Jésus aimait ». Conception certainement différente de celle d’aujourd’hui : le péché pour les contemporains du Christ, puis pour les premiers chrétiens. Evolution ou évolutivité ? de la conception du péché. Y a-t-il de la littérature là-dessus ? fonction aussi bien de la conception de Dieu que nous nous faisons par mise en regard de la Révélation avec notre vie concrète en notre sicèle et en notre civilisation, que de la société courante. Non pas du droit, je crois, mais du relationnel. Relation à Dieu, aux autres, à soi. Analyse donnée du premier « péché » : la Genèse. De la pomme, si pomme c’était, au meurtre et au fratricide. Réponse du texte d’aujourd’hui. Dieu est lumière, il n’y a pas de ténèbres en lui (voilà pour l’échange que j’ai avec mon ami sur les secrets d’Etat…) et confirmation d’une conception relationnelle du péché : si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui. Echo du psalmiste qui l’avait prophétisé, sept ou huit siècle auparavant. Expérience universelle de la miséricorde divine (ainsi l’Islam), autant que du mal (la shoah, tout génocide, l’organisation sociale si souvent pervertie dans sa pratique, notre cœur que nous connaissons et que nous ne nous pardonnons pas toujours à nous-mêmes, alors que Dieu… ou ceux/celles qui nous aiment) : les deux choses vont ensemble, dans la psychologie humaine. Il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse. … Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.

[1] - 1ère lettre de saint Jean I 5 à II 2 ; psaume CIII ; évangile selon saint Luc X 38 à 42

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