jeudi 14 mai 2009

il fallait - textes du jour



Jeudi 14 Mai 2009

Prier… [1] il fallait que l’Ecriture s’accomplisse. Toujours du mal avec ce déterminisme, cette nécessité, sans doute d’un plan d’amour et de rédemption, comportant cependant beaucoup de casse : la Passion et au passage la trahison de Judas (mais aussi le reniement de Pierre). Nécessité imprégnant l’enseignement du Christ aux disciples marchant vers Emmaüs, de Pierre, de Paul et en regard le sort pour désigner Matthias… Des logiques – divines – qui m’échappent. Il est bien vrai – je ne sais si c’est généralisable – que regardant ma vie, je ne vois pas, et cet exercice m’a été familier dès mes trente ans, comment j’aurais pu faire autrement là où je discerne nettement des carrefours, des choix. Pourtant, au moment de chacun de ces choix, je voyais et vivais qu’il m’appartenait, que j’étais libre. Jésus discourant après la Cène donne peut-être la manière de comprendre. La stabilité d’abord : j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Ensuite, l’essentiel des liens, vitaux si l’on garde en mémoire le sans moi, vous ne pouvez rien faire et la parabole de la vigne, est donné, non pas pris. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. La liberté s’exerce comme une réponse et un consentement. Pas comme une démarche dans le vide et qui déterminerait tous ses paramètres et ses contextes, en même temps qu’elle s’accomplirait. La liberté est située puisque nous sommes nous-mêmes, pour nous-mêmes, en Dieu et pour autrui, identifiables. La liberté n’est pas une réaction, une réponse aux circonstances, elle est une relation de personne à personne. La liberté est une confiance. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Entré ainsi dans cette considération, ayant reconnu ce dont je suis vêtu, il m’est facile alors de prier pour tous et pour moi.

[1] - Actes des Apôtres I 15 à 26 passim ; psaume CXIII ; évangile selon saint Jean XV 9 à 17

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