lundi 18 mai 2009

je ne vous l'ai pas dit dès le commencement - textes du jour

Lundi 18 Mai 2009


Prier… [1] l’âme vide et en attente, fatigue indistincte, état général de presque nous tous à un moment ou à un autre. Moment propice. Je ne vous l’ai pas dit dès le commencement parce que j’étais avec vous. Toute parole du Christ est pré-méditée, toute parole du Christ est nécessaire, la révélation se fait davantage par notre compréhension rétrospective que par un quelconque verbatim strictement contemporain de ce qui fut dit. Rôle de la mémoire dont nous savons d’expérience qu’elle n’est pas notre personnalité, mais qu’elle est constitue l’outil d’identité et d’expression décisif. Sans mémoire, nous gardons nos réflexes et notre authenticité, notre continuité n’est pas volontaire mais vérité, réalité. Il nous manque cependant quelque chose qui est bien proche de la vie, qui jouxte notre liberté, disposer d’une connaissance de soi et du stock que nous a apporté l’existence. L’Histoire Sainte, les Evangiles sont ce stock commun à l’humanité. Pour l’heure, Jésus prédit à ses disciples leur propre massacre… l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu. Mais avant cette échéance, terrible, il y a la propagation de la foi. A Philippes – que revenant de Thassos, j’ai eu le bonheur de visiter plusieurs fois, les herbes et les arbres de la Grèce du nord entre Thessalonique et la frontière turque y dominent aujourd’hui, mais il reste quelque chose d’ambiant, oui, la mémoire – à Philippes, Lydia a la pose de Marie, sœur de Marthe, à Béthanie. Tout le monde est assis, les nouveaux venus et ce groupe de femmes. Elle nous écoutait, car le Seigneur lui avait ouvert l’esprit pour la rendre attentive à ce que disait Paul. La mémoire, c’est l’Esprit Saint, l’ouverture, c’est l’Esprit Saint. Et humainement, c’est l’hospitalité, tout accueil. C’est la fierté de ses fidèles.


[1] - Actes des Apôtres XVI 11 à 15 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean XV 26 à XVI 4

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