samedi 20 juin 2009

ils ne comprirent pas - textes du jour

Samedi 20 Juin 2009

Prier … tant je vis. L’Eglise avec vénération, mais sans forcément le faire comprendre, quoique les textes qu’elle choisit sont adéquats, unit d’un jour à l’autre les Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur immaculé de sa mère. Images de première communion, désuétude des ornements liturgiques empesés de la fin du XIXème siècle jusqu’au second concile du Vatican, vitraux réalistes aux visages zoroastriens. Sans doute… mais une éducation de l’époque (que je reçus : l’action de grâces, silence dense, les yeux fermés, la tête dans les bras, une fois la messe finie, le célébrant rejoignait les communiants, cierges éteints, pénombre, et à l’élévation, on murmurait comme Thomas l’incrédule : mon Seigneur et mon Dieu – des réflexes pour la vie ? je ne sais pas. Cela m’en donna, je crois, sans me préserver de la dispersion, longtemps mais les disciples, rentrant par la route d’Emmaüs se dispersaient aussi… il y a toujours le temps du retour à l’essentiel). C’est chez mon Père que je dois être. Ces propos auraient pu être aussi ceux de Jésus prenant congé de ses apôtres à l’Ascension. Débordant d’affectivité, le Christ, en situation d’en faire preuve : angoisse des parents qui l’ont perdu de vue et le cherchent le temps exact de sa futur mise au tombeau, ne donne que des paroles sèches. Noli me tangere, dit-il à Marie-Madeleine. Thérèse de Lisieux, dans le noir absolu les trois dernières années de sa vie, Job sur son fumier. Vois comme nous avons souffert, ton père et moi. Mais il desendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Enseignement conclusif de Luc et de l’Eglise : le cœur, c’est d’abord la prière, la mémoire, le silence qui accueille. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. Dieu nous dépasse, l’Enfant-Jésus : tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. C’est plus tard sur son autorité que ses contemporains s’interrogeront. Homélie courte, un petit matin dans une chapelle de l’abside de Notre-Dame à Paris, l’évêque émérite de Saint-Denis : l’autorité du Christ. Il parlait avec autorité. C’est le pendant du cœur, la reconnaissance mutuelle, amour de Dieu, disponibilité de l’homme, tout le contraire du refus au Paradis. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher. Nos distractions, puis nos instincts dans la recherche de l’essentiel pour notre vie. Le Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et en ramène. Le Seigneur rend pauvre et riche ; il abaisse et il élève. De même que la terre fait éclore ses germes, et qu’un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. Que de fois, dans l’histoire sainte ou contemporaine, antan ou aujourd’hui, Dieu inspire le Magnificat. Mais à quel prix, si souvent… ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. [1]


[1] - Isaïe LXI 9 à 11 ; cantique de Samuel II 1 à 7 passim ; évangile selon saint Luc II 41 à 51



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