dimanche 14 juin 2009

je ne boirai plus jusqu'à ce jour où je boirai un vin nouveau - textes du jour

Dimanche 14 Juin 2009


Prier…[1] adorer les signes ? (qui ne le fait dans la vie courante, ou selon beaucoup des religions humaines, dites primitives du point de vue judéo-chrétien et musulman) ou ne les révérer que comme un chemin parmi d’autres pour aller à … le Christ explicitement : je suis le chemin. Il n’y en a pas d’autres, tout le reste est de l’ordre du signe, de la simplification et de la mise à disposition. A regarder la lettre de saint Marc, il y a cette phrase : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le royaume de Dieu. Les évangiles après la résurrection évoquent des repas, mentionnent de la nourriture, mais il s’agit de pain, de poissons, même à Emmaüs, il n’y a, semble-t-il, pas de vin. Les deux espèces sont une en ce sens que c’est le Christ vivant qui s’y trouve par consécration et selon sa parole à la dernière Cène – dialogue avecle Père spirituel de notre division de Cinquième (le Père Coutant s.j., mort l’an dernier ou il y a deux ans) et ma profession de foi : pas la cérémonie, mais la réponse que sa question et l’Esprit Saint certainement, m’inspirèrent. Le corps sans le sang sous l’espèce seule du pain ? non, avec le sang, puisqu’il y a la vie. Les signes moins complets et finalement moins parlants que la réalité. Répandu pour la multitude… certainement pas pour des élus, pour des choisis, pour le « petit reste », la rédemption de toute la création, c’est clair chez le même saint Marc. La Pâque se prépare, cependant. Le Temple de son corps. Jésus a affectionné cette comparaison, son propre corps est signe, l’incarnation fut un moyen suprême pour reprendre la Création de l’intérieur. Autant l’espèce du sang n’est pas une nouveauté, les sacrifices d’animaux (qui aujourd’hui peuvent nous paraître obscurs : « faire la charité », alors distribuer des troupeaux en tant que biens et capital, mais les saigner ? l’aspersion mosaïque…) autant celle du corps, figuré par le Temple, nos églises, nos assemblées, l’humanité entière, la Création, le pain, est neuve, radicale. Les deux espèces combinent un rituel connu et une comparaison, un enseignement audacieux (corps mystique, participation à la vie divine). Le Saint-Sacrement – à y réfléchir – est inépuisable : solennité d’aujourd’hui. Mais à prier… dans la prière, il est efficient… pas plus accueillant que nous recevant les espèces du pain et du vin.

[1] - Exode XXIV 3 à 8 ; psaume CXVI ; lettre aux Hébreux IX 11 à 15 ; évangile selon saint Marc XIV 12 à 26


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