dimanche 2 août 2009

la nourriture qui se perd - textes du jour

Dimanche 2 Août 2009


La submersion par le présent, lui-même avec sa cascade d’instants, de tâches, d’immédiatetés tandis que les repères des anniversaires de naissance – ceux-celles que nous aimons et omettons ainsi de saluer et de porter quelque temps – et le repère de la mort, la mort de chacun, nos laideurs physiques de plus en plus fréquentes, miroirs des photos. miroirs des regards et confusions d’âge ou de généalogie, les balbutiements de notre conscience et de notre biologie, sens de la vie, tâtons de notre aveuglement, grâce de ne pas tout porter à la fois, et de ne marcher que pas à pas, pas toujours le regard ni à nos souliers ni aux horizons, mais à quelques autres, compagnons de route en présence mutuelle. Dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron. La plaie du communautarisme, qui peut détruire nos pays, au moins nos pays européens, qui ne se sont pas faits selon cela. Le bouc émissaire, les vrais chefs et les faux. Mais le désert où tout arrive : le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp. Les événements nous rendent à la perspicacité et souvent à la reconnaissance. Le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Le miracle n’est jamais à partir de rien quand il est matériel. Adam créé avec de la glaise, Eve avec une côte d’Adam, le corps mystique avec nous et le corps du Christ enfanté par Marie. Quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété… voici le peuple servi. Vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Sans doute, mais combien – chrétiens assurés d’apparence – sommes-nous à être remplis de néant tandis que l’agnostique a ses valeurs et son humanisme, un comportement de bienveillance et parfois un doute qui le mène au-delà de nous jusqu’à ce Dieu que nous leur avons caché, tant nous sommes rigides, contrefaits ou verbeux, en tout cas peu conséquents avec ce que nous croyons croire. C’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. … Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd… Enseignement fondamental du Christ, de cent manières, Il nous aura dit que c’est de Lui que nous recevons tout. Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. [1]
[1] - Exode XVI 2 à 15 ; psaume LXXVIII ; Paul aux Ephésiens IV 17 à 24 ; évangile selon saint Jean VI 24 à 35

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