vendredi 21 août 2009

j'irai où tu iras - textes du jour

Vendredi 21 Août 2009



Prier… la saint-Pie X. Grand pape ? celui du conflit avec la France sur une séparation de l’Eglise et de l’Etat qui va aujourd’hui de soi, celui de la communion des enfants, le drapeau de l’intégrisme. Canonisé par Pie XII qui le considérait comme son père spirituel et qu’il aurait sacré évêque ? ce second point est faux, puis que Pacelli fut consacré par Benoît XV. La réponse du Christ sur l’essentiel des commandements : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture dépend de ces deux commandements, va tellement de soi, qu’elle ne semble pas du tout prodigieuse. Surtout aujourd’hui où, au moins dans une grande partie du monde dont en France nous sommes, la morale courante en est imprégnée. Loi naturelle ? pas du tout. Mais surtout pour le croyant, le chrétien, ce premier commandement est décisif, car il fait passer la relation à Dieu avant toute dogmatique, révélation et connaissance de ce Dieu. Révérer ce que l’on ne connaît pas et qu’on ne peut, de nous-mêmes, connaître. Privilège d’Adam et Eve, qui découlait de la création et qui est apparu comme un privilège perdu : Dieu familier, le plain-pied, la compagnie mutuelle quoique l’homme aurait été seul sans sa femme, Dieu ne suffisait pas, non selon lui Adam, mais selon le créateur… notre petite fille, mais Jésus, il n’existe pas, je ne le vois pas. Aimer ce Dieu, l’incarnation, l’Ecriture nous en donne cependant assez la « silhouette » pour nous approcher à tâtons, ne pas chercher à Le saisir, même et surtout d’intelligence, c’est de nous qu’il s’agit, nous diriger intimement vers Lui, Lui demander qu’Il se donne à nous. Nos forces et notre être vers Lui. Cela ne va pas de soi. Le prochain comme nous-mêmes, encore moins, puisque nous ne nous aimons pas et qu’une bonne partie de notre intériorité est le champ du conflit avec nous-mêmes, avec nos limites, nos nostalgies, nos regrets, notre péché. Le rapprochement de cette réponse du Christ avec la page du livre de Ruth, Noémi, veuve et perdant de surcroît ses deux fils, rentre chez elle mais l’une de ses belle-filles s’est atachée à elle : loi d’amour tout humaine, quoiqu’entre belle-mère et belle-fille… qui ne le sait, et Ruth (le beau poème de Victor Hugo) y trouvera l’amour conjugal… Ruth qui, par amour familial, épouse la religion de sa belle-mère, cheminement comme un autre, manière de Dieu de nous appeler : ne me force pas à t’abandonner et à m’éloigner de toi, car j’irai ou tu iras. Cette conclusion du Cantique des cantiques, l‘attachement, mets moi comme un sceau sur ton cœur et cette recommandation du Pentateuque : tu répèteras à tes fils. [1], l’un de nos chiens qui a dormi de son côté, vient longuement me saluer et prendre sa caresse du matin. Loi… humaine, Dieu nous prend donc par l’amour, puisqu’il est l’amour, quelles que soient les traductions, les variantes, les composantes du mot et de ses autres approches. Nous savons bien ce qu’est l’amour, mais le rapetissons selon notre histoire, celle des autres, et l’atrophie ou la déviation de nos sens plus ou moins oubliés, gaspillés ou appliqués dans le plus grand désordre. Or, l’amour n’est ce qu’il est qu’en dimensions et en application. Nous voyons et vivons petitement et appliquons avec restriction puisque nous demeurons notre centre. Nous sommes donc à côté, littéralement. Jésus au docteur de la loi, rappelle deux fois où est ce centre.

[1] - Ruth I 1 à 22 passim ; psaume CXVI ; évangile selon saint Matthieu XXII 34 à 40

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