lundi 3 août 2009

le Seigneur s'enflamma... il fut saisi de pitié - textes du jour

Lundi 3 Août 2009

Prier… ceux/celles qui ne « vont » pas bien, santé, âme, angoisses, structures de vie difficiles à assumer. La folie de notre époque (chacune, avant la nôtre, a eu la sienne), les rémunérations, les actions-suicides des salariés virés, l’absence de diagnostic d’ensemble – quoique j’ai entendu parler d’une encyclique sociale produite ces semaines-ci par Benoît XVI. Mes tentatives vers le Nonce et vers l’éditeur du compendium de la doctrine économique et sociale de l’Eglise, il y a deux ou trois ans, sans même un accusé de réception. Les cymbales de chacun, le silence de tous. Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux… Jésus, Dieu fait homme, ses itinéraires et ses façons, les nôtres, la rencontre, apparemment à notre initiative, nous pressentons où est Dieu. Réponse de Celui-ci… importance du site, qu’avait choisi le Christ et où la foule se presse. L’endroit est désert et il se fait tard. Constat aussi des disciples parvenus à Emmaüs. Mais les apôtres suggèrent la séparation, au soir de Pâques ils voudront la communion. Fraction du pain dans les deux cas, paradoxalement le Ressuscité n’opère que pour deux des siens et celui qui sera condamné, accablé, réduit à la totale impuissance produit de quoi nourrir des milliers de gens. Impuissance radicale et personnelle de Moïse en proie aux nouvelles réclamations de son peuple. Prière et interrogation : pourquoi m’as-tu imposé le fardeau de tout ce peuple ? Quand d’autres cherchent, à toutes époques, la gloire ou la libido d’être chef, Moïse se plaint. Jésus, à l’agonie, se plaint du supplice mais pas de la mission ni du peuple qui va l’accabler. L’humanité a besoin de Dieu, en chacun de ses individus, en sa totalité. Mais sa récrimination est à ras de terre, nos sens, et nos raisons : maintenant, nous ne pouvons plus rien avaler ; nous ne voyons jamais rien que de la manne ! Prière du saint, Job et Moïse : si c’est ainsi que tu me traites, fais-moi plutôt mourir ! Ah ! Si je pouvais trouver grâce à tes yeux et voir la fin de mon malheur ! Leçon humaine de prière : discuter avec Dieu point par point et du tac au tac. La pleurnicherie compassée, nos narcissismes, mes évaporations ne sont pas la relation priante à Dieu, le Dieu de Jacob qui nous appelle à lutter avec Lui. Réponse finale : je le nourrirais de la fleur du froment, je le rassasierais avec le miel du rocher ! [1]


[1] - Nombres XI 4 à 15 ; psaume LXXXI ; évangile selon saint Matthieu XIV 13 à 21

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