mardi 18 août 2009

ses pas traceront le chemin - textes du jour

Mardi 18 Août 2009





Prier… action de grâces, concentration intime, travail mais pensées pour celui qui, courageux et franc, combattif, sur qui je compte pour savoir et donc comprendre tels comportements des siens, me courielle qu’il remet cela à un revoir et de vive voix et me dit vivre un moment très difficile. Quand on est courageux, on est souple et vulnérable : s’il est une perfection humaine, c’est dans cette disponibilité et cette humilité de fait. Lâcheté et dissimulation font la raideur : Adam et Eve que Dieu cherche à l’heure de l’habituel rendez-vous, la brise du soir. Un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux. Soit, l’encombrement, le mot de Gide : tout ce que tu ne donnes pas, te possède. Mais les disciples sont étonnants, sans domicile fixe à suivre leur maître, pauvres sauf Lévi ou Judas, qu’ont-ils donc ? assez pour être riches au sens du Christ et ils se sentent visés. Nous ne pouvons que leur reconnaître une qualité (évangélique), d’un bout à l’autre du ministère qu’ils suivent, ils sont disponibles, ils ne comprennent presque rien sauf par à-coups, des jets de lumière : la foi, la révélation saisie, puis oubliée, mais ils sont disponibles. Leurs questions sont fondatrices, elles sont simples, ils se croient tout de même à part : Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre, alors qu’est-ce qu’il y aura pour nous ? Jésus est vague mais positif : Beaucoup plus. L’énumération des abandons et des consentements est de l’ordre de cette interrogation stupéfiante quand sa propre mère, avec ses frères et sœurs (ou cousins ?) sont à la porte et demandent à le voir : qui est ma mère ? qui sont mes frères ? Tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre… Place singulière de la famille de sang dans ces enseignements évangéliques, il est vrai qu’ils disent les arrachements et les préférences à marquer. Car nous sommes d’abord en relation avec Dieu et vivons selon ses ordres. La merveilleuse histoire du juge Gédéon et son dialogue avec Yahvé : je resterai jusqu’à ton retour, et le sacrifice préparé, Dieu donne le signe demandé, le saint a cette semi-vision indicible mais conclusive : pourquoi ai-je vu l’ange du Seigneur face à face ? – Que la paix soit avec toi ! Sois sans crainte : tu ne mourras pas. Et c’est l’érection d’un énième autel, mais au nom superbe : Seigneur-de-la-paix. Paix intime, intérieure du saint qui doit cependant devenir chef de guerre et, à l’instar de Moïse et de Josué, sauver Israël du pouvoir de Madiane. C’est moi qui t’envoie. Epoque d’une vie spirituelle, Gédéon ne prend pas ses mouvements intérieurs pour forcément venus de Dieu, il appelle la vérification et l’obtient. La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. [1]




[1] - Juges VI 11 à 24 ; psaume LXXXV ; évangile selon saint Matthieu XIX 23 à 30



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