dimanche 23 août 2009

nous croyons, nous savons, nous voulons - textes du jour

Dimanche 22 Août 2009
Prier [1] … réactions après « le discours du pain de vie » : ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter ! Même réaction à l’Aréopage d’Athènes quand Paul, jusques là bien suivi, annonce la Résurrection. Bourrés de questions, d’interrogations, de demandes nous ne voulons de réponses qu’à notre échelle et qui donnent raison au plus petit des moments de notre raison. Il s’agit ici des disciples eux-mêmes, peut-être pas Les Douze, mais de gens suivant le Christ depuis quelque temps. Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disicples. Et il réplique, le scandale le plus grand, sera la croix, et selon lui ce qui en nous fait tout manquer pour notrre compréhension de la vie, de la réalité, du monde et de Dieu-même, c’est la chair capable de rien. Autrement dit, notre condition humaine, version terrestre, mortelle. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. L’Ecriture entière n’est pas un enseignement sur la mort, l’u-delà et tant de ruptures apparentes dans nos existences, y compris celle de la fin, elle est un enseignement sur la vie, qui en soi est la vie. Rappel que la foi est un don et le péché de Judas n’est pas de Le livrer, mais de ne pas croire. En regard, profession de Pierre. Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous avons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. Pierre, affectif et théologique (le parallèle qu’opère Isorni dans Le vrai procès de Jésus entre Pierre et Judas). Paul prolonge – génialement et sereinement, architecte de toute la propagation de la foi et aussi de la compréhension de l’ ensemble des Ecritures – à la fois ce qu’a produit la profession de Pierre : l’épousaille de l’Eglise et de son fondateur, et l’énoncé de ce sacrement : le bain du baptême et la parole de vie. La chair, qui n’est plus un principe de raisonnement (mortifère) mais d’amour (salvifique) trouve sa dimension, le corps, l’amour conjugal, la parabole de l’Eglise et du Christ, de la création, de l’humanité et de son créateur. Josué conclut en posant au peuple la question de confiance, une fois sur deux c’est positif. Profession de foi collective. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu. Que de hâte et de présomption : nous croyons, nous savons, nous voulons et Jésus de reprendre : personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père.
[1] - Josué XXIV 1 à 18 ; psaume XXXIV ; Paul aux Ephésiens V 21 à 32 ; évangile selon saint Jean VI 60 à 69

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