vendredi 14 août 2009

vous profitez aujourd'hui - textes du jour

Vendredi 14 Août 2009



Prier… au hasard du livre retrouvé et d’une page… Imaginer quelqu’un, c’est prier pour lui. Puis voulant la retrouver, je « tombe » sur deux autres… ce que propose tout grand écrivain, c’est une nouvelle image de Dieu et puis, car j’ai du mal à retrouver et continue page à page : Il nous arrive ce que nous aimons. Pitié pour ceux qui n’aiment rien. Jean-René Huguenin Journal tenu de Décembre 1955 à Juillet 1957, édition intégrale, Le Seuil, Janvier 1993, 353 pages : il se tue dans un accident de voiture en 1962 à 26 ans, considéré par Mauriac et Gracq comme un des plus grands écrivains de notre époque, potentiellement, précocité de l’œuvre plus encore que de la mort, Rimbaud et Radiguet. Roman qui l’avait fait connaître La côte sauvage. – Fête de saint Maximilien Kolbe, ce prêtre polonais qui prend la place d’un père de famille à Auschwitz, + 1941. Un tel soleil rachète l’humanité et aussi, dans l’Eglise, tout ce qui y traîne d’antisémitisme. – Je vous ai donné une terre qui ne vous a coûté aucune peine, des villes dans lesquelles ous vous êtes installés sans les avoir bâties, des vignes et des oliveraies dont vous profitez aujourd’hui sans les avoir plantées. Pas tant le peuple d’Israël conduit par Josué en Terre promise, à la suite de Moïse, que nous tous : à notre naissance, nous recevons tout, et quand notre vie enfin s’accomplit ici-bas, vocation religieuse vraiment exaucée (et les communautés d’affectation, les « supérieurs » ont leur part dans cet accomplissement de celui qui est venu, poussé) ou mariage ou quelque fécondité que ce soit, là encore nous recevons sans avoir « fait » ou « mérité » grand-chose, et enfin quand nous naissons à la vie éternelle. Dieu récapitule souvent nos vies, et généralement dans le bonheur. Le malheur et la souffrance n’ont pas de mémoire, ils ne sont qu’au présent, présents. Action de grâces dans le bonheur, demande et dialogue (Job) dans le malheur. – Renvoyer sa femme, procédure des séparations et divorces, ce n’est vraiment pas le sujet. Le vis-à-vis des deux textes : cheminement d’Israël, épouse de Yahvé, entrée en possession de la Terre promise (à Abraham mais qu’Israël rénitègre, émigrée pour des raisons économiques, revenue pour des raisons sociales) et cette consultation juridique du Christ sur le mariage, est très vrai. Nous excellons à rester à côté de l’essentiel. Le Créateur les fit homme et femme… tous deux ne feront plus qu’un… pas seulement l’étreinte du désir, du plaisir, de la fécondité : nature, mais union d’âme, de destin, en fait déjà le corps mystique en gestation. Enfin, et décisivement, le mariage doublement vocation. Choix d’un état de vie par situation, par préférence, par capacité, et choix mutuel de deux êtres. Je crois – d’expérience – davantage au premier, car l’épouse ou l’époux ? nous ne nous choisissons pas, Dieu, la vie nous font nous rencontrer, au plus nous ratifions et ce consentement est à donner quotidiennement, même si le mariage une fois pour toutes nous en donne force et grâce en son sacrement. Jésus ne perd pas patience et n’a rien éludé. [1]


[1] - Josué XXIV 1 à 13 ; psaume CXXXVI ; évangile selon saint Matthieu XIX 3 à 12

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