mercredi 9 septembre 2009

à cause du Fils de l'homme - textes du jour

Mercredi 9 septembre 2009
Prier… je m’aperçois, comme une évidence intérieure qui m’est donnée, état des lieux qui sont les miens, en tous cas sous ma responsabilité, usage de moi-même vers Dieu, que je ne suis pas dans une posture de conversion. Ma vie actuelle me comble, comme jamais depuis quarante ans : fruit de notre mariage, fruit de notre vie avec notre fille, espérance-assurance du débouché de mes travaux d’écriture, confiance en la miséricorde, conscience de mes limites, mais le péché ? l’article 1453 du Catéchisme : la considération de la laideur du péché, soit ! mais la crainte de la damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le pécheur (contrition par crainte) ne m’effleure pas. Espérance et foi dans notre nature et dans celle de Dieu, dans la dialectique du réel en sa totalité : la rédemption, l’abolition de nos limites, l’immensité du pardon. Je porte des fautes quelques-unes qui continuent de me blesser, elles sont toutes relationnelles. Péché envers autrui. Gaspillage de moi-même. Et celui de la grâce de Dieu ? examen de conscience que je ne fais pas, j’en recevrai sans doute l’élan pour aller plus profondément dans ce parcours du bonheur et vivre-comprendre ce que je dois à autrui en silence ou en égards. En respect de sa liberté. Liberté de Dieu ! aussi et surtout, sa grâce à ne pas empêcher et à demander. Heureux êtes-vous ! Chouraqui traduit : en marche, vous êtes en marche, si… quand …Béatitudes et malédictions qui sont davantage des constats qu’une distribution des prix. Haine, souffrance, etc… ne sont pas notre quotidien car nous souffrons ou sommes mésestimés pour nous-même et non pour notre attachement au Christ. Complexité de fond de ces paroles du Christ quand elles sont positives : Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme, parce que je suis si peu attaché à lui. Mais limpidité de l’évaluation négative, tant nous le vivons d’expérience ou l’avons vêcu : malheureux, vous qui êtes repus maintenant, vous aurez faim ! Malheureux vous qui riez maintenant, vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c’est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes. Psychologie élémentaire des retournements de situation, de la roche tarpéienne si proche du Capitole. Paul donne le moyen de comprendre, nous sommes aussi bien l’objet que le sujet, c’est aussi bien nous qui faisons souffrir ou que celui qui souffre. Plus de mensonge entre vous ; débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous, et revêtez l’homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image… Qu’est-ce qui changerait dans ma vie si le Christ – et non mes « vertus » d’espérance et de foi – m’était ôtés ? et, étant ce que je suis, qu’est-ce que change positivement, concrètement le Christ dans ma vie. La réponse est immédiate, je vis donc sans le Christ, ou si peu de Lui et avec Lui. Selon Lui. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre. … Recherchez donc les réalités d’en haut … Débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers … débauche, impureté, passiins, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles. Demande à Dieu que devant cet océan ou cette forêt touffue de mes manques et travers, Il m’oriente pour la traversée droit vers Lui. Examen de conscience. Heureux… en marche… Dans le vrai… [1] Quel chemin à faire-vivre-recevoir-discerner…

[1] - Paul aux Colossiens III 1 à 11 ; psaume CLV ; évangile selon saint Luc VI 20 à 26

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