mercredi 28 octobre 2009

pas de paroles dans ce récit - textes du jour

Mercredi 28 Octobre 2009


Prier… [1] liste des apôtres, nuit de prière avant leur appel, prière du Christ. Appel à le rejoindre sur la montagne, sans doute du texte que les évangélistes n’ont pas retenu ou reproduit. Redescente dans la plaine, beaucoup de monde : il y avait là un grand nombre de ses disciples et une foule de gens venus de toute la judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon. Les cercles autour du Christ, du plus intime au plus universel, tous son représentés aussi au pied de la croix. Un point du texte fauit aujourd’hui magie – sans doute du même ordre pour l’époque que l’explication de nombreuses maladies soit par le péché individuel propre au souffrant (les lépreux, philosophie sinon spiritualité échangistes : du bien et des actions précises et l’on est sauvé, un péché et l’on est puni dans son corps et dans ses biens, d’où les sacrifices et les purifications), soit par les démons nous investissant. Une force sortait de lui et les guérissait tous. Il est vrai qu’aujourd’hui nous parlons de magnétisme ou de charisme. Paul, tout aussi concret, mais pour décrire le corps mystique, projection qui a changé de sens à travers les siècles, l’Eglise mais aussi la présence sacramentelle. Ce matin, les propositions de textes sont peu accueillantes. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Et je reviens au début, tandis que le brouillard donne une forme au silence et étale uniformément une lumière qui n’en semble pas une : il fait humide et un oiseau se présente, pour crisser et surtout faire un tour dans la maison, jusqu’à la cuisine et à bruit bien vivant se retirer dehors. Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Les âmes de tous celles et tous ceux qui me furent proches, proches de sang, de rencontre mais aussi de ceux que j’ai étudiés et regardés dans notre histoire contemporaine et dans celle du pays que j’aime. Tandis que dorment encore mes aimées, qu’ailleurs on se prépare à une exécution, que non loin une mère est placée puis maintenue par son fils en « maison de retraite », les cruautés frappent plus que les générosités, les premières tuent, les autres atténuent seulement, nos équilibres de raison et de santé sont si précaires, l’inattendu nous appelle.

[1] - Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ; psaume XIX ; évangile selon saint Luc VI 12 à 19

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