dimanche 15 novembre 2009

Dieu, est-ce qu'l fait partie de ma famille ? - textes du jour


Dimanche 15 Novembre 2009

L’assaut d’hier matin … Eteint tôt avec un grand moment doux au chevet de notre fille, trois histoires que j’invente après que nous ayons lu-regardé ensemble l’album merveilleusement dessiné, comme des bois sculptés au couteau de ce rêve du renard, qui se passe dans les forêts de Hokkaïdo. Je lui ai dit que j’y étais allé, le temple d’Aguro-San, les peut-être mille marches à monter ou à descendre dans la neige, et la cérémonie à laquelle j’assistais. En as-tu rapporté quelque chose ? Elle m’a demandé si j’avais des photos ? réclamé des histoires, j’en inventais une, celle d’un moine guidé par un chien providentiel depuis qu’il était deven aveugle et ne pouvait plus aller à l’office et le chien apprenant à tous à prier, puis une pour le moine malade, je lui racontais le beau visage émacié, devenu lame de couteau et les vomissements qui le faisaient mourir, il y avait eu sa blague de cacher sa balle parmi les clémentines que j’apporte à mon ami cher, enfin l’histoire d’une petite fille coléreuse qui lance les objets à la tête de ses parents en guise de représailles. Chaque histoire sembla prière et elle conclut, ou avait-elle ouvert le cycle quand je vins m’agenouiller près d’elle pour notre moment devant Dieu : Dieu, est-ce qu’il fait partie de ma famille ?
Cette aube-ci, notre fille éclaire – seule – la nuit des désespoirs et de la folie, et nous indique ce que je n’identifie pas encore mais qui sera la bonne direction. En attendant plus de clarté, il y a ce mot de la Sagesse, retenu il y a quelques matins, la respiration de Dieu, nous sommes, depuis qu’Il nous a créés et à sa ressemblance, à son image (parce que) homme et femme, Sa respiration dans l’univers. [1] Et voici que tout dit la résurrection. Car ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent. Je le vis, ainsi, hier soir, ce matin, nous le vivons. Mais voici aussi que celui que j’évoquais au chevet de mon ami malade hier, mon cher Michel, s’éveille : en ce temps-là (prophétise Daniel) se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui veille sur ton peuple…Mais en ce temps-là viendra le salut de ton peuple, de tous ceux dont le nom se trouvera dans le livre de Dieu. Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront. Je ne m’arrête pas et ne me suis jamais arrêté au départage entre les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles. S’il y a solidarité entre le Fils de Dieu, entre le rédempteur universel et nous, à plus forte raison entre tous les hommes de la faute du premier couple humain à Pâques et à la Pentecôte, quels que soient les crimes ou les différences de culture, de race, de religions, de sainteté apparente ou de médiocrité également apparente de nos vies. Garde-moi, Seigneur, mon Dieu, toi mon seul espoir. … Quand le pardon est accordé, on n’offre plus de sacrifice pour les péchés… le Fils de l’homme est proche, à vos portes. Peut-être est-ce parce que je me suis approché, poussé sans m’en rendre compte, jusqu’à ce seuil, que j’ai tant souffert désespoir puis effleurement de la folie ces heures-ci à ressentir ainsi la souffrance de ma chère femme. Apocalypse, Parousie, nos vies le sont constamment, dans l’instant terreur et folie, impasse et gouffre sans remontée possible, mais dans la réalité salut et surrection, explosion de gloire et de joie.


[1] - Daniel XII 1 à 3 ; psaume XV ; lettre aux Hébreux X 11 à 18 passim ; évangile selon saint Marc XIII 24 à 32

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