mercredi 4 novembre 2009

l'accomplissement - textes du jour

Mercredi 4 Novembre 2009


Prier [1] - souffrance de l’autre, de l’aimée, la dépression est peut-être l’ultime manière nous restant parfois pour nous soulager quand les pleurs aussi bien que l’étreinte ne nous viennent plus et qu’incapables de tout, sauf de souffrir, nous nous rendns un instant à l’issue et à la pente de la mort. Je l’ai vêcu, on n’en revient qu’on ne sait comment, pas par autrui humainement quoique des fétus et quelques cris d’en haut ou d’ailleurs forment prises et repères mais c’est nous-mêmes qui nous hissons. Comment puis-je aider et prendre sur mon dos, dans mon cœur qui j’aime ? et l’en sortir, surtout si en fait il s’agit de rebâtir un monde entier qui soit à la mesure de l’espérance dont la dépression est l’eact ionverse et en fait le signe qu’elle est réelle, cette espérance, et vraie cette lumière là-bas, au-dedans et qui soudain s’est approchée. Actions de grâces en complet contraste dans une part de moi-même, mon cher et exigeant, mon si vrai mentor qui « aura » quare-vingt-dix-neuf ans dans quelques jours… Le bonheur apporte sa culpabilité tant que tous, en nous, autour de nous, le monde au total, ne sont pas heureux. Le psalmiste ne décrit ni n’appelle – aujourd’hui – Dieu, mais il désigne cette lumière des cœurs droits : il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié. L’homme de bien a pitié, il partage ; il mène ses affaires avec droiture. Son cœur est confiant, il ne craint pas. A pleines mains, il donne au pauvre. Cet homme à l’image de Dieu, le reflet que nous sommes les uns pour les autres, l’appel que nous sommes les uns aux autres. Jésus prêchant prudence et sagesse, selon une image très guerrière, conclut comme il a commencé : la croix et le renoncement, la sagesse nous y conduit. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple… Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple. Comme un puzzle, ce matin, pour répondre à mon angoisse du trop peu d’amour et de bonheur dans notre monde et dans nos circonstances. Le portrait de l’homme de bien, l’exigence du Christ, le conseil de sagesse et de prudence, celui qui construit, celui qui voit venir l’armée adverse, qu’il calcule, suppute… et Paul lapidairement tire le trait : l’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’amour. Nos adolescences dans lesquelles sans cesse nous retombons, y compris dans la « vie spirituelle », c’est de penser et vivre l’amour comme un attrait, et donc comme une forme accomplie de la possession. Alors que l’amour est confiance – humainement éperdue, spirituellement totale et reçue – et qu’il est fondamentalement d’être possédé par l’autre, le bonheur venant de notre abandon. Attitude de combat et nullement de passivité. La dépression et son roulis peuvent nous y mener à ce combat qui conclut à la confiance. Ainsi soit-il….

[1] - Paul aux Romains XIII 8 à 10 ; psaume CXII ; évangile selon saint Luc IV 25 à 33

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