vendredi 27 novembre 2009

le royaume de Dieu est proche - textes du jour

Vendredi 27 Novembre 2008

Prier…[1] j’arrive à cet autel reçu par Marguerite de Savoie (+ 1464), notre fille a combien de patronnes et saintes protectrices, c’est peu ordinaire, combien nous, ses parents, en avons besoin, aujourd’hui plus encore. Les évangiles, le « génie du christianisme » par rapport au judaïsme ou au sens de Dieu que nous recevons du Coran, est de nous donner accès à Dieu par son Fils, Dieu fait homme. L’histoire de Dieu se raconte parmi nous, son visage a été vu, son visage d’homme. Expérience personnelle de la spirituelle, vie de l’Esprit en nous, certes et décisivement, mais fait historique. Mes paroles ne passeront pas. Assurance personnelle du Christ que jamais avant ni après lui n’ont eu aucun prophète ou envoyé ou chef spirituel. Et quel est le message ? au-delà ou en deçà de tous les appels à la fois et à la conversion, le fait que le royaume de Dieu est proche. Jésus n’est que faits, bien plus encore que parole. Il est LE fait. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. Passage de Daniel dont je voudrais tant l’exégèse et qui ne m’a jamais été donnée, car lire comme un Fils d’homme, n’est pas lire dans l’évangile, le Fils de l’homme. Le genre apocalyptique… la révélation n’est pas tant les catastrophes que le salut à la clé qui est l’avènement définitif de Dieu, c’est-à-dire la création retrouvant son état final et originel. Dans la bataille actuelle sur les responsabilités dans le dérèglement climatique, humaines ou pas humaines, la Bible a la piste de réponse : responsabilité humaine (le péché originel) et possibilité de remédier (l’homme ayant mission de dominer et cultiver la terre, avec hiérarchie et connaissance sur l’ensemble du monde vivant). Cantique de Daniel anticipant celui de François, les oiseaux du ciel, les fauves et troupeaux, baleines et bêtes de la mer, plantes de la terre, sources et fontaines, bénissez le Seigneur !

[1] - Daniel VII 2 à 14 ; cantique de Daniel III 75 à 81 ; évangile selon saint Luc XXI 29 à 33


reçu d'une destinataire de la méditation ci-dessus :


Re: le royaume de Dieu est proche - textes du jour

Cher Bertrand,

tout à fait d'accord avec vous : Jésus est "le fait", par sa personne de Fils incarné de Dieu, seule vraie nouveauté par rapport à la révélation consignée dans l'Ancien Testament.

En revanche, désaccord avec votre formule : "la création retrouvant son état final et originel »
La création, du fait même qu'elle était "créée" ne pouvait pas être parfaite. Lorsque Dieu dit : Et cela était bon", il veut dire : "il est bon que cela soit". Et comment penser que tout le mal vient de l'homme : peut-on lui imputer les catastrophes naturelles, les maladies dont il n'est pas responsable, aussi haut que l'on remonte dans l'échelle des responsabilités. Le "péché originel", interprétation par saint Augustin du péché d'Adam, a bon dos, et finalement, pose - me semble-t-il - plus de problèmes qu'il n'en résout !

Selon la ligne théologique de saint Irénée et des Pères orientaux, à laquelle j'adhère, il y a une histoire du salut dont le premier "moment" est la création , dont l'accomplissement adviendra avec le retour glorieux du Christ, l'incarnation en étant le passage obligé, la clé. Le salut n'est pas alors la simple restauration d'un état originel, mais l'accomplissement de l'être humain et du cosmos dans un état - le partage de la vie d'amour trinitaire pour l'homme - allant bien au-delà de leurs possibilités propres. Le péché est un accident de parcours, certes grave, mais nullement fatal si l'on croit au libre arbitre de l'être humain.

Pardonnez-moi cet exposé théologique, mais, personnellement, j'ai vécu cette découverte, comme une libération !

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