mercredi 20 janvier 2010

on observait pour voir si... - textes du jour

Mercredi 20 Janvier 2010


Prier… [1] Pour toi, je chanterai un chant nouveau. A chacun son abîme. Le miracle en amour, en amitié, en relation, n’est pas la rencontre, ni la constatation des affinités, il est la durée dans les épreuves, les épines, les malentendus et même les ruptures. La subsistance de l’alliance est le miracle, sa pérennité l’anticipation et le signe de notre éternité putative. L’aventure, les aventures humaines sont la parabole constante, certaine de Dieu. Réponse des hommes : on observait Jésus pour voir s’il guérirait un homme dont la main était paralysée… s’il le guérirait un jour de sabbat. Interdit de profession au motif que celle-ci est la bienfaisance, la miséricorde. On pourrait ainsi l’accuser. Rassurons-nous, nous ne serons jamais aussi retors, pervers que les ennemis de Jésus selon les évangiles. Le Christ avec simplicité « tend la perche » à ses adversaires pour qu’ils reviennent à quelque raison : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de tuer ? Dialogue tout humain. L’évangile abonde en détail sur la psychologie, la vulnérabilité d’âme et d’affectivité du Sauveur. Mais ils se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : ‘’Etends la main’’. L’épisode scelle la conspiration contre le Christ. Moyens et psychologie d’homme simple, David contre Goliath. L’adversaire dans la Bible est toujours identifié, Dieu l’emporte toujours assez simplement parce que cet adversaire a une lacune : Dieu. Ce n’est pas tant de combattre Dieu qui met l’adversaire en infériorité, c’est qu’il soit sans Dieu. Jacob lutte avec l’ange, autant dire – selon l’Ancien Testament – avec Dieu, mais il a celui-ci dans l’âme. Parcours anticipant celui de saint Thomas, Jacob est un croyant qui s’ignore. David, lui, est de naissance un homme de foi. Ses exploits de chasseur, il les attribue à Dieu, et ne doute pas qu’au combat contre le Philistin, il en sera de même : Le Seigneur, qui m’a sauvé des griffes du lion et de l’ours, me sauvera des mains de ce Philistin…. Le Seigneur ne donne la victoire ni par l’épée ni par la lance, mais le Seigneur combat lui-même. Ainsi soit-il dans ma vie, dans nos vies. Le raffiné du texte de Samuel est que David peut même prophétiser à Goliath l’issue de leur duel et comment le géant sera mis à mal puis à mort. Pour toi, je chanterai un chant nouveau… pour toi qui donnes aux rois la victoire et sauves de l’épée meurtrière David, ton serviteur.

[1] - 1er Samuel XVII 32 à 51 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Marc III 1 à 6

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