samedi 9 janvier 2010

un homme ne peut rien s'attribuer sauf ce qu'il a reçu du ciel - textes du jour

Samedi 9 Janvier 2010


Hier, attendant mon fournisseur d’accès internet, une heure à ne rien faire… à peu près mais en plus court, avant-hier, un moment devant l’ostensoir à l’église… prier alors, sans rien… Le Notre Père, deux versants. D’abord, des vœux, des souhaits à l’impératif mais sur la réalisation desquels nous n’avons aucune prise, nous ne sommes que els demandeurs, nous manifestons notre compérehsnion de l’essence de Dieu en demandant à Celui-ci d’être Dieu, ou plutôt – et ardemment de notre part – de le manifester. Si cela se réalise, nous n’y serons pour rien, mais nous en bénéficierons tellement. La seconde partie, ce sont nos demandes exaucées, c’est notre salut. Le Je vous salue, Marie ! on a continué à vouvoyer Marie, mais pas le Père… au moins en français (psychanalyse collective ?). Marie, sa prière. Les évangiles sont précis. Elle prie seule ou en groupe, l’Annonciation, la Pentecôte, elle est présence (Cana, la Croix, des étapes du ministère public), elle est surtout mémoire (retrouvant le Christ au Temple, écoutant les bergers des environs de Bethléem) et disponibilité : la conception virginale, la réception de Jean comme fils. Des mots ? faites tout ce qu’il vous dira, mais ces mots sont ses recommandations pour nous, pas ce qu’elle dit à son fils (majuscule ou pas) qui dût être aussi naturel que son chagrin, avec celui de Joseph, quand l’enfant était introuvable à ses douze ans.

Maintenant, prier selon les textes de la messe du jour [1] et la vie (l’histoire et le quotidien) qui m’est donnée… Un homme ne peut rien s’attribuer sauf ce qu’il a reçu du ciel. Ainsi, la parabole des noces, ou les répliques du Christ pour caractériser, aux yeux des tiers, la relation de ses disciples avec Lui : Lui, l’époux… vient, initialement (et Jean n’écrit ni ne compose au hasard), de Jean Baptiste. Ce qui nous est donc suggéré c’est un rapport intime avec Dieu, dont tout couple n’est qu’une image plus ou moins nette, durable, authentique. L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé. Témoin de la divinité, témoin du bonheur nuptial, témoin des noces de l’Agneau. Tandis qu’apparemment Jésus et Jean le Baptiste ont des vies parallèles, et peut-être des missions, des ministères qui se concurrencent. Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu pour nous donner l’intelligence… Jean le Baptiste est le premier aussi imprégné de cette intelligence : tout ce qui nous est rapporté de lui, soit par rapport au Christ, soit dans son ultime « apostolat » auprès d’Hérode, est justesse et discernement. Syllogisme en la forme habituelle chez Jean : ce qui nous donne de l’assurance devant Dieu, c’est qu’il nous écoute quand nous faisons une demande conforme à sa volonté. Et, puisque nous savons qu’il écoute toutes nos demandes, nous savons ainsi que nous possédons ce que nous lui avons demandé. Ce qui situe, à longueur de vie, le chrétien devant la mort, l’au-delà, le jugement dernier ou particulier n’est pas l’angoisse ou la crainte ou le fatalisme d’autres postures religieuses, c’est cette assurance qui ne tient pas à nos mérites ou à ce que nous avons fait de la vie, mais qui tient à cet amour nuptial de Dieu pour ses amis, pour la création, à cet amour qui nous est si constamment enseigné. Tout ce qui nous oppose à Dieu est péché. Les deux pôles sont ceux-là : amour et non-amour, ou non-péché et péché.

[1] - 1ère lettre de Jean V 14 à 21 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Jean III 22 à 30

Aucun commentaire: