mercredi 28 avril 2010

pas venu juger le monde, mais le sauver - textes du jour

Mercredi 28 Avril 2010




Prier…[1]celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qi me voit, voit celui qui m’a envoyé. Les textes johanniques sont si denses, même quand ils sont événementiels, qu’ils sont dépaysants, les lire lentement, mot à mot, compte tenu même des aléas de la traduction, dépayse complètement. Jean mémorise-t-il plus qu’il ne reconstitue ? je le crois, donc mot à mot, car il écrit sans lien ni transition, il semble tourner et retourner autour du même objet (mystère) à dire et cerner avec des mots et images mentales différents. Ce que j’ai dit ne vient pas de moi. Le rapport de Jésus au Père ou à son Père nous est familier, au moins d’expression mais cette science qu’affirme avoir le Christ ? je sais que son commandement est vie éternelle, nous fait approcher de la nature-même de la vie trinitaire. Les degrés habituels de réception : si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas… celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. Ce message qui nous est quasiment hermétique, sauf à le mettre en nous et à prier sans mots que le don de nous-mêmes, de nos facultés et de notre esprit, est celui que propagent ces hommes d’il y a deux millénaires, gens simples parmi des gens simples, toute une communauté dont les textes ont retenu le nom des principaux. Foi d’âme, mais gestes et impulsions aussi : l’Esprit Saint leur dit…ils les laissèrent partir après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains… Comportements aussi impressionnants et dépaysants – pour moi aujourd’hui – que les paroles du Christ, son invitation, sa relation au Père, son dire comme subordonné et sous la dictée de celui-ci.

[1] - Actes desApôtres XII 24 à XIII 5 ; psaume LXVII ; évangile selon saint Jean XII 44 à 50

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