mardi 13 avril 2010

quand je vous parlerai des choses du ciel - textes du jour

Mardi 13 Avril 2010


Eveillé depuis une heure, ma femme merveilleuse et présente, intérieure à moi depuis vingt-quatre heures, mon coup de déprime, toujours le rapport avec soi qui cloche et mécontente, fait honte et mal, bien plus que la relation avec le monde d’où viennent les visites et parfois le baume, les emm… sont mécaniques, mais le bonheur est aérien, le souffle de l’Esprit que nous nommons si mal. Prier, c’est s’apercevoir… [1] s’en apercevoir. Puissè-je à cet instant emmener pour l’offrande et la bénédiction toutes ces choses, ces vœux et ce que je sais et ressens des ge,s c’est-à-dire de celles et ceux, morts et vivants, qui me sont si sensibles et présents, dont j’ai la charge et dont je constitue la charge. Univers et personnes de vie, de tendresse, de défaillances… amenés ce matin devant Dieu… afin que tout homme qui croit, obtienne par lui la vie éternelle. Jésus commentant l’Exode, et s’en attribuant le sens, dans un dialogue intime, nocturne avec ce visiteur du soir, Nicodème. Certainement auteur d’un apocryphe. Toi, tu es chargé d’instruire Israël, et tu ne connais pas ces choses-là ? Des textes et une histoire ressassés, récités depuis déjà mille ans et ce Nazaréen les explique tout uniment parce que ce dont il s’agit, c’est lui ! Le camp des Hébreux et son talisman, le serpent de bronze, la première communauté chrétienne : aucun d’entre eux n’était dans la misère, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient et en apportaient le prix pour le déposer aux pieds des Apôtres. Cet éminent juriste de l’époque soviétique, devenu ministre de la Justice au Kazakhstan dans les mois de l’indépendance où j’arrivais, moi aussi, et que ce genre de passage dans le Nouveau Testament, ainsi que le personnage de Paul, fondateur du « communisme » avait converti au point qu’en visite officielle en France et examiné au Val de Grâce, il alla à Chartres demander sa guérison, qu’à vue humaine il n’obtint pas, mais… et la terre tient bon, inébranlable, dès l’origine ton trône tient bon, depuis toujours, tu es. Tes volontés sont vraiment immuables, la sainteté emplit ta maison. … Nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu. J’imagine Nicodème, au petit matin, quittant Jésus et tombant quelque part à genoux pour pleurer et prier…


[1] - Actes des Apôtres IV 32 à 37 ; psaume XCIII ; évangile selon saint Jean III 7 à 15

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