vendredi 14 mai 2010

maintenant, je vous appelle mes amis - textes du jour

Vendredi 14 Mai 2010


Prier… nos chiots, têtes jointes pour boire le lait du matin après avoir fait grappe autour de leur mère à la première têtée qui n’est plus qu’un rite d’ailleurs épuisant pour celle-ci. L’introît naguère du dilmanche de Quasimodo : comme les nouveaux-nés attendent leur lait, ainsi… nous aspirons à cette parole divine, que dispensent – entre autres – nos textes, l’Ecriture. Le Christ et les disciples, après la Pentecôte, ont une aspiration qu’on peut dire antérieure, celle de l’accomplir cette Ecriture. Il fallait que l’Ecriture s’accomplisse : par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas et la suite se fait aussi selon le même Esprit Saint (le tirage au sort, mais après une prière-communion de cent-vingt disciples) : Toi, Seigneur qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel des deux tu as choisi pour prendre place dans le ministère des Apôtres, que Judas a déserté en partant vers son destin. C’est le psaume qui a commandé que sa charge passe à un autre et c’est Pierre qui suggère la procédure. Tout cela transposable aujourd’hui dans une Eglise qui souffre de tant de maux, dont ses dysfonctionnements et les modes de discernement pour l’investiture de ses ministres ? peut-être mais à une condition que nous ne remplissons plus : cette union de tous dans la prière, intense et confiante, cette invocation de l’Esprit saint pour tout discernement, toute décision, toute action, avec pour simple critère : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Ce que Dieu seul peut connaître et mesurer : cette connaissance du cœur que Yahvé manifeste et qui, devant le péché ambiant, lui inspire la résolution du déluge, que Jésus tout au long de son ministère manifeste au point de répliquer davantage à nos « arrière-pensées » qu’à nos interrogations ou demandes explicites. Sérénité et abandon devant la réalité : celle de la pratique, le sort tomba sur Matthias qui fut dès lors associé aux Apôtres, sans la moindre contestation ou brigue rétrospectives, celle plus spirituelle : c’est moi qui vous ai choisis et établis… alors tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. [1]
[1] - Actes des Apôtres I 15 à 26 passim ; psaume CXIII ; évangile selon saint Jean XV 9 à 17

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