samedi 5 juin 2010

je revivrai les exploits du Seigneur - textes du jour

Samedi 5 Juin 2010



Il n’y a que la vie qui compte, c’est elle qui fait gagner, je la reçois, je la transmets comme je peux, j’assure qu’elle est belle, je la regarde en toi, je l’entends partout, la mort la transfigure, la fait sourire, nous transporte, il en reste toujours quelque chose : l’aimer fait aimer, et aimer la fait aimer. Pas besoin d’une grosse dose. [1] Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et déposa deux piécettes… Jésus s’était assis en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l‘argent dans le tronc. Il n’y a que la croix, aussi simple par force, pour aller autant dans l’incarnation : le Fils de Dieu fait homme est parmi nous, il regarde, il voit, il commente. Il émane de lui une telle sérénité, une telle intelligence des situations et des cœurs, un tel amour pour cette humanité qu’il a embrassée et qu’il sauve, à chacune de ses respirations, à chacun de ses battements de cœur d’homme, que moi, qui ne cesse d’espérer, j’ajoute encore à ta louange. J’aurais aimé, j’imagine une rencontre entre Paul et Mahomet, deux géants de la colère, du spirituel, de l’ardeur, de l’intuition de Dieu, deux as du discours et de la persuasion, tous deux disent la même chose : Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Mais toi, en toute chose garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille à l’annonce de l’évangile, accomplis jusqu’au bout ton ministère. Ces relations qui se cherchent et se doivent, au sein du clergé, la paternité des évêques pour leurs prêtres : les voici. Un temps viendra où l’on ne supportera plus l’enseignement solide ; mais, au gré de leur caprice, les gens iront chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Parabole hier soir, sur une dizaine de chaînes, d’un « bouquet » qui chez nous n’en a que vingt, c’était les « Bleus » contre la muraille de Chine, et une pédagogie, des logorrhées interminables que personne ne consacre à la politique économique et sociale du pays, au sort et au drame de tant d’entre nous, chez nous et ailleurs. En Allemagne, le président fédéral démissionne pour une allusion de trop, en Angleterre un ministre, et peut-être plusieurs bientôt, quoique parvenu après des décennies d’attente et la vie des siens probablement gâchée par son ambition et sa ténacité pour obtenir un « portefeuille, démissionne pour notes de frais excessives, chez nous ? on nous traite comme atteints de démangeaison et l’on nous gratte là où cela ne fait pas mal. Je reviens… ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas. Seigneur, je suis heureux de la vie que tu m’as donnée, des soixante sept ans que tu m’as fait accomplir, bénis ceux qui s’attristent de vieillir. .. ut palma florebit ! dans son pot neuf d’il y a deux ans avait ériclité en intérieur cet hiver, le palmier offert il y a dix-douze ans par mon ami Ahmed à ma chère femme, quatre-cinq palmes restaient mi-rouillées, ni verdâtres. En une nuit ou une journée de mon inattention, comme une fleur en son centre a poussé, une douzaine de surgeons-tiges tendres, en bouquet vertical, j’ai coupé les quatre-cinq vestiges pour que la jeunesse soit sans pareille et, maintenant, chaque matin et chaque soir, nous regarderons, attendrons et nous nous réjouissons. Mon Dieu, tu m‘as instruit dès ma jeunesse. Le journal de mes vingt ans, que je suis en train de « saisir » numériquement, l’atteste. Le psaume est celui de chacun.


[1] - 2ème lettre de Paul à son cher Timothée IV 1 à 8 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc XII 38 à 44

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