samedi 19 juin 2010

sans leur retirer mon amour ni démentir ma fidélité - textes du jour

Samedi 19 Juin 2010


Prier [1]Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. Au mieux pour les riches, les « religions » permettent la distraction, les alibis pour ne pas consacrer toutes leurs ouailles à la vraie révérence pour la pauvreté et le dépouillement mais aucune ne fait positivement l’éloge de la richesse, de la satiété et de ce que celles-ci dissimulent de volonté de puissance et d’écrasement d’autrui. Il faut une forte dose de dialectique et beaucoup de maniement des textes – notamment de l’Eglise – pour justifier les dogmes économiques en cours actuellement, et les justifier malgré leurs résultats pratiquement catastrophiques pour l’homme, son homme et maintenant sa vie physique. Génie de la bonne conscience, le riche auprès de qui – mais dehors – gisait le Lazare de la parabole en était pétri, comme nous, comme moi. Choisir Dieu ? Jésus reconnaît que concrètement il reste le vivre et le couvert à organiser, si on ne l’a manifestement que peu ou pas : ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plque la nourriture, et le corps plus que les vêtements. Ordre naturel et d’une nature créée, voulue par Dieu. Nous ne sommes pas au dernier degré ni de la difficulté ni de l’étonnement, mais déjà nous arrêter pour considérer notre trésor, et où nous l’amassons. Souci excessif nous détournant du nécessaire : votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Dieu certes, toujours selon notre idée jusqu’à ce que l’événement nous rende à Lui et nous sorte de nous-mêmes. Tandis que la justice, celle de Dieu, pas la nôtre… Ne vus faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine… Jésus donne ce discours à ses seuls disciples, ceux-là qui le suivent dans une errance que seule justifie sa prédication. Le texte est à situer dans l’ensemble du discours de sagesse humaine que donne Matthieu l’évangéliste, j’en retiens plus que des maximes, l’invitation à tranquillement se consacrer à autre chose qu’un défrichement quotidien des gisements de nourriture, d’argent, d’honneurs et de confort. L’Ancien Testament est plus rude : pour les ramener à lui, Dieu envoya chez eux des prophètes. Ceux-ci transmirent le message, mais personne ne les écouta (constat qui court aussi le Coran, s’inspirant de la et la redonnant, la cionfirmant, la commentant – c’est une de mes clés de compréhension des fondements scripturaires de l’islam depuis que j’en fais la lecture fréquente). Dénouement ? le mauvais roi, le pouvoir politique déviant sont condamnés. Le psalmiste reçoit la conclusion, je l’écoute : S’ils ne gardent pas mes commandements, je châtierai leur révolte, mais sans leur retirer mon amour ni démentir ma fidélité.


[1] - 2ème livre des Chroniques XXIV 17 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Matthieu VI 24 à 34

Aucun commentaire: