vendredi 11 juin 2010

- textes du jour

Prier… solennité chrétienne du Sacré Cœur [1], les bâtiments de pierre ou de convenance et imaginations spirituelles de chaque siècle, rien n’est ruine cependant. L’utilité marginale, fondement de toute théorie économlique et de toute pratique ménagère, aiguillon du désir et arbitrages de chacun. Parabole de la brebis perdue, censément de bon sens : si, l’un de vous… ne laisse-t-il pas ? Que d’objections : elles ne sont que pratiques et prudentes, elles n’ont pas de cœur (justement, cette fête), mais plus encore la conclusion : il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. Or, nous vivons en n’admirant que ces quatre-vingt-dix-neuf, nous ne sommes pas tendus à la recherche et dans l’amour de l’unique. Evidemment, à lire en se souvenant aussi de ce que la méchanceté ou l’injustice soudaines balaient une vie apparemment irréproichables, et que le dernier souffle s’il s’exhale brusquement – le condamné à l’instant de passer sous la lame, qui exauce Thérèse à Lisieux – brusquement vers Dieu et en Dieu, est sauvé. Je le veux pour l’hulmanité entière malgré notre étouffante bêtise quotidienne. L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n’étiions encore capables de rien… la clé de l’évangile n’est pas le prêche sur l’amour, la paix, la justice et même sur le mouvement auquel nous sommes conviés vers Dieu, par Lui, elle est dans le récité authentifié et transmis de l’exemple donné par le Fils de Dieu lui-même, Dieu fait homme, le Christ. Nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ, notre Seigneur, qui nous a réconcilés avec Dieu. Sans doute Paul génial d’intuition et si puissant de synthèse dans le moindre de ses exposés, la moindre de ses logiques et démonstrations, a une expression parfois rétive et qui, à moi, en tout cas, pose question : ainsi, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils. Dieu aurait pu s’y prendre autrement, sans holocauste ni mise à mort. Mais précisément, ce n’est pas Dieu et un quelconque système que nous contemplons et à qui nous devons tout, c’est le Christ, et du « point de vue » du Christ, de son Sacré-Cœur, ce travail, cette vie, cette mort d’amour, cette passion de nous amener au Père, est totalement compréhensible, c’est notre salut-même. Dieu avait d’autres moyens, pas le Christn, surtout après tout ce qu’il avait expérimenté – humainement et éternellement – de nos refus, de nos lamentables incohérences, de nos reniements (dialectique coranique) et de nos égocentrismes. Rappel et jeu terribles, le Christ était obligé tandis que notre liberté était et reste totale, Dieu obligé pour nous appeler à Lui en complet respect de notre liberté, et nous rétifs, calculateurs, logiques, aveugles, gonflés à chaque époque humaine de nos certitudes et de nos crimes, collectifs mais tolérés par chacun. Dieu obligé pour l'amour de son nom. Nos crimes et insuffisances obligent Dieu à tout.
[1] - Ezéchiel XXXIV 11 à 16 ; psaume XXIII ; Paul aux Romains V 5 à 11 ; évangile selon saint Luc XV 3 à 7

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