vendredi 6 août 2010

vous avez raison de fixer votre attention sur cette voix venant du ciel - textes du jour

Vendredi 6 Août 2010

Prier…[1] je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard. Le second personnage identifié à Dieu le Père, mais cela fait dessin d’Effel (La genèse ingénue ou Il créa l’Homme et la Femme chez Denoël, auteur-dessinateur dans l’Humanité…). Quant au premier, figure du Christ, qui se nomme si souvent Lui-même, mle Fils de l’homme et il ne dit pas Fils d’homme. Si la locution est la même dans le textes originaux, pourquoi traduire différemment ? si elle ne l’est pas, pourquoi dire que c’est une anticipation ? Cette discussion ne fait pas prier, mais ce qui est donné à ce second personnage, pas forcément par le premier, selon le texte qui ne le dit pas, c’est sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. Et Pierre commente, témoin oculaire de la Transfiguration et dont l’étonnement, le balbutiement sont nôtres ce qui résoud tout, y compris mon énigme d’exégèse puisque le Christ est personnellement contemporain de Moïse et Elie avec qui Il s’entretient, les deux « testaments » de la Bible sont strictement contemporains au sens spirituel et se recoupent constamment dans leurs textes, c’est volontaire dans le Nouveau et prophétioque, inspiré dans l’Ancien : la Transfiguration, dévoilement de l’éternité ne montre pas le Christ seul, mais au contraire avec les deux piliers de la révélation, humainement commencée avant Lui (la vision n’est pas celle du patriarche, la Trinité d’une part alors que pour le Christ, les deux homme qui s’entretenaient avec lui sont nommés : c’étaient Moïse et Elie, apparus dans la gloire et d’autre part les hôtes d’Abraham arrivent ensemble et sont quelconques, divination encore plus perspicace) La vision de Daniel, montre le Vieillard et le Fils d’homme encore plus entourés : Des millions d’êtres le servaient – le Vieillard – des centaines de millions se tenaient devant lui. Pierre donc, comme au jardin des Oliviers et avec les mêmes Jacques et Jean, sommeillent quand le Christ prie, mais se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés ? Ces derniers s’en allaient, quand Pierre dit à Jésus : ‘Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons ici trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie.’ Il ne savait plus ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur, lorsqu’ils y pénètrèrent. Et de la nuée, une voix se fit entendre : ‘Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le’. Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Le message est double et complète celui – apocalyptique – de Daniel et plus tard de Jean, sur la royauté du Christ (pancarte qui n’est qu’à moitié erronnée sur la croix du supplice). La passion est annoncée et commentée par le Christ autant aux à Moïse et à Elie qu’aux disciples. Le Christ est bien Celui sur qui nous reposer : cette voix venant du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. Et ainsi se confirme pour nous la parole des prophètes : vous avez raison de fixer votre attention sur elle… c’est Pierre, c’est l’Eglise qui l’attestent. L’icône est complète, les deux Testaments, l’Eglise et son peuple, la Trinité. Décor, si je puis écrire : la montagne, la nuée, la lumiète intense, la nuit la plus obscure, le silence de la prière du Christ et du sommeil des disciples, la gloire et la banalité. Toute notre vie dans sa réalité escathologique. Dont la mort nous donne – celle des autres que nous pleurons mais glorifions aussi – un avant-goût, grand événement pour chacun que sera la nôtre.


[1] - Daniel VII 9 à 14 ; 2ème lettre de Pierre I 16 à 19 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Luc IX 28 36

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