jeudi 16 septembre 2010

elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien - textes du jour

Jeudi 16 Septembre 2010


Prier… [1] Jésus lit dans les pensées, comme Yahvé dans le cœur humain, dès « la chute », car au Paradis il cherche encore l’homme et dialogue avec lui, explicitement, pour savoir ce qu’il fait et projette. Dialogue direct quand l’homme est en communion avec Dieu : Abraham, Moïse, dialogue contourné ou indirect quand l’homme se refuse. Simon a une idée juste de ce qu’est un prophète : ‘Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse.’. Lui-même n’a cette connaissance que par la rumeur de prostitution et parce qu’il est des lieux. Jésus ne considère que le présent et que le cœur, tout en sachant parfaitement l’état de vie de cette femme : ‘Tes péchés sont pardonnés’. Il a d’emblée exaucé cette femme puisqu’il s’est laissé approcher et publiquement en a fait l’éloge, mieux il l’a déclarée supérieure et de beaucoup à son hôte : Tu vois cette femme ? l’autre ne regarde qu’elle et n’avait pas fixé son attention sur le Seigneur, habituel regard sur les jolies femmes et les prostituées de ceux-là même qui se récrient… comme sur les voleurs ou autres concussionnaires, le jugement de ceux qui font pire ou qui en profitent. Je suis entré chez toi et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a moouillés de ses larmes et essuyés de ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, n’a pas cessé d’ embrasser mes pieds. Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum sur les pieds. Vient la sentence, le pardon est annoncé non à la pécheresse mais à celui qui prétend la juger et la condamne : Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Simon a reçu Jésus, il ne saurait plus dire pourquoi, il a manqué sa relation à Dieu, aux autres, à son hôte. Le Christ termine par un paradoxe : c’est son pardon qui a provoqué l’amour, les marques d’amour de la femme. Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut. … Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m’a comblé n’a pas été stérile.

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 1 à 11 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Luc VII 36 à 50

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