jeudi 30 septembre 2010

j'en suis sûr - textes du jour

Jeudi 30 Septembre 2010

Notre fille taille hier soir ses crayons de couleurs, sciure de la taille, elle en fait une œuvre. Prier en toutes circonstances ? sans doute mais alors qu’est-ce que prier ? tandis que prier par toutes circonstances, répondre ainsi aux offres de Dieu, du paysage mental (tristesse ou joie, sans cause immédiatement perceptibles) à tant de faits, de rencontres, de lectures, alors le travail est circonstance, l’endormissement aussi, et ainsi de suite. Analogie qui me poursuit entre les dires de peintres, d’artistes, de créateurs sur ce qu’ils « font », ou plutôt, car leur œuvre leur échappe d’un bout à l’autre de leur travail, sur la manière dont ils s’y prennent ou sont pris. Notre prière est création, en elle-même. [1]Avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas. La résurrection, paroxysme du relationnel. Urgence de l’annonce. Le règne de Dieu est proche, message que doivent propager les disciples archi-novices et peu instruits en « dogme » ; la suite va montrer autant leur enthousiasme en retour de mission que leur incompréhension totale du destin de leur maître. Destin qui est révélation. Fatigué par ceux qui lui faisaient des reproches, implorant pitié : ne serez-vous jamais rassasiés de me mordre ? en tentation de révolte contre Dieu ou en culpabilisation selon une analyse du mal et du malheur qui reste bien nôtre, Job résume sa foi : je voudrais qu’on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze avec le ciseau de fer et le poinçon, qu’elles soient sculptées dans le roc pour toujours : je sais, moi, que mon libérateur est vivant et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts… Moi-même, je le verrai… Quelle ouverture pour une messe de funérailles, la mienne… s’il plaît à Dieu. Puisse-t-elle devenir celle de tous, même rétrospectivement : Mon cœur m'a redit ta parole : ‘Cherchez ma face’. C’est ta face, Seigneur, que je cherche…. J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. La nôtre, futurement et déjà terre des ressuscités.

[1] - Job XIX 21 à 27 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Luc X 1 à 12

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